« Il ne suffit pas d’entrer à l’X pour sortir de l’ordinaire » d’après Charles de Gaulle.
Ici, chaque mois, de nouveaux portraits de polytechniciens Xtraordinaires, jeunes ou vieux, vivants ou morts, connus ou inconnus…
Tout ce que vous avez voulu savoir sur les arcanes de l'AX sans oser le demander
« Il ne suffit pas d’entrer à l’X pour sortir de l’ordinaire » d’après Charles de Gaulle.
Ici, chaque mois, de nouveaux portraits de polytechniciens Xtraordinaires, jeunes ou vieux, vivants ou morts, connus ou inconnus…

Préfacé par Antoine Compagnon (X 70), de l’Académie française et postfacé par Laura Chaubard (X 99), directrice générale et présidente de l’X, ce livre Xtraordinaire contient 2.000 portraits d’X de toutes les promos, de 1794 à nos jours, répartis dans 140 rubriques, de A à Z.
Vous ne vous étonnerez pas d’y trouver banquiers, chercheurs, entrepreneurs ou héros mais vous serez surpris de tomber sur artistes, écrivains, médecins ou religieux, perplexe devant collégiens, commissaires, inspecteurs ou licenciés et horrifié devant complotistes, indignes ou rebelles.
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Ou venez mercredi 21 janvier à 18 h à la librairie Colette, 23 rue Rambuteau (métro Rambuteau). Je me ferai un plaisir de vous le dédicacer,
Ou invitez-moi à une séance de dédicace, par exemple à l’occasion d’une réunion de promo ou de groupe X. Vous bénéficierez d’une présentation personnalisée et d’un prix spécial.
Vous trouverez ci-après les petits poulets, quelquefois pas très chauds, que j’ai reçus de mes premiers lecteurs. J’en tiendrai compte dans la deuxième édition, déjà en préparation. Et n’hésitez pas à m’écrire pour me faire connaitre votre avis ou vos suggestions. Merci d’avance.
« Il ne suffit pas d’entrer à l’X pour sortir de l’ordinaire »
Voici, de Yacine Ait-Sahalia (X 84) à Ismaël Le Mouël (X 04), mes petits portraits de polytechniciens Xtraordinaires et, de Patrick Artus (X 70) à Thierry Schwab (X 66), mes petits potins du mois écoulé, sans oublier les petits poulets reçus de mes lecteurs, que je remercie même s’ils ne sont pas tous enchantés par ma prose.

Yacine entre à l’X en 1984 après une prépa à Louis le Grand. Après l’X, il poursuit sa formation à l’ENSAE dont il sort diplômé en 1989, tout en suivant les cours de Sciences Po, à une époque où c’était sérieux… Infatigable, il obtient ensuite un PhD au département d’économie du MIT en 1993. Il passe ensuite 5 ans à l’Université de Chicago comme assistant puis professeur à la Graduate School of Business. Il est depuis 1998 professeur de finance et d’économie au Department of Economics and Bendheim Center for Finance de l’Université de Princeton.
Auteur de Handbook of Financial Econometrics (2 vol, 2010) et de High Frequency Financial Econometrics (2014) et de nombreux articles dans des revues à comité de lecture, depuis un hommage à Edmond Malinvaud (X 1942) en 1991 jusqu’à un article à paraitre sur les transactions à haute fréquence, Yacine a reçu plusieurs prix prestigieux dont le dernier est le Great Arab Minds Award en économie, équivalent du Nobel pour le mode arabe (2024). Bravo, cher Yacine, reviens en France, nous avons besoin d’économistes comme toi. Les pays arabes également !

Né en 1817 de François Alphand (X 1797), officier d’artillerie, Adolphe entre à l’X en 1835 après des études au petit séminaire de Grenoble puis au Lycée Charlemagne. Il en sort dans le corps des Ponts qui l’envoie à Bordeaux en 1839 comme ingénieur ordinaire. Il y réalise des grands travaux portuaires et ferroviaires et autres qui lui valent d’être élu au conseil municipal de Bordeaux puis au conseil général de la Gironde.
Sa renommée attire l’attention du Baron Haussmann qui le nomme en 1855 directeur du service des Promenades et plantations de Paris et y reste jusqu’en 1870. Après la chute de l’Empire, Thiers le nomme en 1871 directeur des Travaux de Paris, poste qu’il occupe jusqu’en 1886. Fringant septuagénaire, il est alors chargé des travaux de l’Exposition universelle de 1889, qui voit la construction de la Tour Eiffel. Il meurt en 1891, juste après avoir été élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en remplacement du baron Haussmann. Il mérite bien son nom de Père des espaces verts de Paris avec l’aménagement de dizaines de parcs dont le parc Monceau, le parc Montsouris, le bois de Boulogne, le bois de Vincennes, les Buttes-Chaumont. Il a son portrait par Alfred Roll au musée du Petit Palais (1888) et un monument par Jules Dalou avenue Foch. Plus de détails dans Adolphe Alphand : Quelles traditions polytechniciennes ? par Alexandre Moatti dans Le Grand Pari(s) d’Alphand.

Né en 1793 avec le prénom de Floréal, devenu Michel en 1809, Chasles fait ses études secondaires à Chartres et supérieures au lycée impérial à Paris. Il entre à l’X en 1812. Il commence sa carrière comme agent de change. Il est professeur de machines et hydraulique à l’X en 1841 et professeur de géométrie supérieure à la faculté des sciences en 1846. Il est élu à l’Académie des sciences en 1851. On lui doit notamment des travaux sur l’ellipsoïde (1825), sur le calcul intégral (1827) et sur le déplacement des corps solides en mécanique (1845). Il est le premier président de la SAS (société amicale de secours des anciens X, aujourd’hui intégrée dans l’AX), de sa création en 1865 jusqu’en 1878. Appelé « empereur » de la géométrie par ses confrères, il meurt en 1880.
Chasles figure sur la tour Eiffel. Il figure également dans l’exposition sur les Faussaires qui se tient aux Archives Nationales, rue des Francs Bourgeois jusqu’au 2 février. Malheureusement, sa présence dans cette exposition ne tient pas à ses talents scientifiques mais à ses achats de plusieurs milliers de faux autographes de Cassini, Galilée, Huygens, Molière, Pascal, Rabelais, Racine et même Alexandre le Grand, Cléopâtre, Pythagore ou Vercingétorix. Emprisonné, le vendeur, Denis Vrain-Lucas, un faussaire génial, tenta de se défendre en expliquant qu’il a monté cette mystification dans l’intérêt de la science ! Marc Bloch en parle dans Apologie pour l’histoire (posthume, 1949) et Alphonse Daudet s’amuse dans l’Immortel (1888) de ce que des faux aussi grossiers aient pu tromper des Académiciens !

Né à Pontivy en 1984 d’un conducteur d’autobus et d’une mère courage, Ismaël fait ses études secondaires au lycée Michelet (Montauban) et sa prépa au lycée Pierre de Fermat (Toulouse). Amateur de squash bien que breton, il entre à l’X en 2004 où il est nommé trésorier du BDE. Il poursuit sa formation à HEC après un stage de fin d’études dans des coopératives autogérées en Argentine. Il fonde en 2009 Mailforgood, plateforme de collecte de fonds pour associations, rebaptisée en 2012 HelloAsso, qui est utilisée par plus de 400.000 associations en France et plus de 17 millions de Français. Il en quitte la présidence en 2019 mais en reprend les rênes en 2025 au vu de la crise du secteur associatif.
Passionné par les questions de justice sociale, Ismaël a fondé en 2010 la Socialgoodweek, ce qui lui a valu d’être invité à l’Elysée en 2014 et d’être nommé en 2015 membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme. Sur le point de publier Infiltré à la fin de 2024, il l’a retiré de la publication suite à la prise de contrôle des éditions Fayard par Vincent Bolloré. Je croyais que les Bretons se serraient les coudes ?

Patrick Artus (X 70, ma lettre d’avril 22), qui avait écrit l’année dernière Quelle France en 2050 ? avec Marie-Paule Virard, sort un nouveau livre avec la même coauteur : La France réinventée (Odile Jacob, 2025, 192 p). Sous-titré Pour un nouveau modèle social français et européen, cet ouvrage a pour ambition de nous expliquer comment préserver ce modèle social que le monde entier nous envie (sic). Pour nos auteurs, il suffit de sortir l’économie du piège de la croissance faible qui la paralyse, en s’efforçant de retrouver l’efficacité – et l’imagination – perdue. A faire lire à nos députés dont l’imagination débordante s’applique surtout à la création de nouvelles dépenses et de nouvelles taxes…


Karine Berger (X 93, ma lettre d’avril 22), secrétaire générale de l’INSEE, sort un nouveau livre : Quand la France se détourne de la science. Elle s’y demande, avec Grégoire Biasini, comment il est possible qu’au pays des Lumières, de Pasteur et de Marie Curie, la science soit à ce point remise en cause, marginalisée… voire rejetée, et nous propose des pistes pour retrouver le chemin de la confiance (Odile Jacob, 2025).

Jean Bertin (X 1938), 1917-1975, inventeur de l’aérotrain, projet de train sur coussins d’air roulant à plus de 400 km/h, malheureusement abandonné en 1974 après plusieurs années d’essais sur une voie de 18 km dans le Loiret, est le rêve du jeune Gino, héros de Promesses orphelines de Gilles Marchand (Forges de Vulcain, 2025).

Benoit Coeuré (X 87, ma lettre d’avril 22), patron de l’Autorité de la concurrence, vient de condamner Doctolib, la brillante start up de prise de rendez-vous et de téléconsultations, à une amende de 4,6 M€ pour abus de position dominante. Une condamnation qui étonne quand on sait que Doctolib n’a que 30 % de part de marché en France et a des concurrents en Europe beaucoup plus gros !

Alfred Dreyfus (X 1878, ma lettre de décembre 24) a été promu au grade de Général de brigade par une loi du 17 novembre 2025, publiée au JORF dès le lendemain. Nous regrettons de ne pouvoir adresser nos félicitations au nouveau promu car il est malheureusement mort depuis neuf décennies…

Paul Dubois (X ?), brillant ingénieur des Ponts, est le pseudo du triple assassin de L’amour moderne, par Louis-Henri de La Rochefoucauld, qui vient d’avoir le Prix Interallié 2025. Il avait eu droit l’année dernière sous son vrai nom à L’heure du crime sur RTL et il figure dans Les X de A à Z, rubrique Assassins !

Patrice Holiner (X d’honneur, ma lettre d’octobre 22), dirigeait le 11 novembre la chorale de l’X dans un impressionnant concert de chants militaires de tradition qui se tenait dans l’Eglise Saint-Eustache, au profit du Bleuet de France. Une quarantaine d’X des promos 2023 à 2025 y ont chanté 15 chansons depuis Je t’aime ô ma patrie jusqu’à la Marseillaise devant le colonel Cyrille Caron, chef de corps et une nombreuse foule recueillie. Le prochain concert sera Le Messie. Je l’attends !

Hubert Lévy-Lambert (X 53), cofondateur de l’Observatoire des Juifs réfugiés des pays arabes, rend hommage dans Le Figaro Vox du 29 novembre aux juifs d’Orient et appelle à un «sursaut» pour éviter qu’ils ne soient contraints à fuir notre continent. Après l’exil forcé des juifs des pays arabes, bientôt leur disparition d’Europe ?

Philippe Moiroud (X 81), président de la SABIX a organisé de main de maitre le Salon du livre X le 15 novembre à la Mairie du 6ème, avec plus de 80 auteurs de tous les âges, depuis Charlotte Gayral (X 21, ma lettre de juin 25) jusqu’à François Mayer (X 45, ma lettre d’août 22) en passant par votre serviteur, et une conférence de Jérôme Bastianelli (X 90, ma lettre de décembre 22), dg du musée du Quai Branly, sur La plume et le compas : des écrivains polytechniciens. On peut se demander si ce salon, que j’ai créé en 2013 sur le Plâtal et sur la Montagne, ne pourrait pas redevenir annuel ?

Xavier Moreno (X 68, ma lettre de juillet 25), président fondateur du Cercle d’Étude Réalités Écologiques et Mix Énergétique(Cérémé), enfonce le clou contre la folie de notre politique énergétique dans un article du Figaro du 15 novembre : Le vrai progressisme consiste à changer de paradigme sur l’éolien et le solaire. Nous investissons dans les énergies renouvelables des sommes démesurées qui aboutissent à renchérir le coût de l’électricité en obligeant EDF à moduler le fonctionnement de ses centrales nucléaires, voire à exporter du courant à prix négatif !

Léon Parcé (X 1914), 1894-1979, cofondateur de la SAT, devenue SAGEM, et grand collectionneur, était malgré lui en cause dans une vente aux enchères le 19 novembre à Paris chez Christie’s (La Jaune et la Rouge de novembre). L’un des lots phares de cette vente était une authentique Pascaline, rare machine arithmétique inventée par Blaise Pascal au XVIIe siècle, dont la sortie du territoire a été suspendue in extremis la veille de la vente, suite à un recours en suspension/annulation déposé par 4 associations et 3 personnes physiques contre Christie’s et le ministère de la Culture (sic !).

Elodie Perthuisot (X 96, ma lettre de juin 22), patronne de Carrefour Espagne, est l’une des 25 lauréates de la deuxième édition du Next Women 40. Une initiative de l’ONG Actives, créée par Marlène Schiappa, qui recense des dirigeantes capables de prendre la tête des plus grands groupes français du CAC 40. Bravo, chère Elodie, ton boss Alexandre Bompart n’a qu’à bien se tenir !

Benjamin Revcolevschi (X 94, ma lettre d’octobre 22), dg de OVH Cloud depuis un an, cède sa place au fondateur Octave Klaba qui entre, comme Ismaël Le Mouël (X 04, voir ci-dessus) dans le club des fondateurs boomerangs. Le cours d’OVH a fortement baissé à la suite de l’annonce de ce départ dont la société n’a pas précisé les raisons.

Louis-Alain Roche (X 69), président de X Mémorial, organisait les 21 et 22 novembre les cérémonies annuelles d’hommage à nos camarades décédés dans l’année, le 21 dans une synagogue sous la direction du grand rabbin Haïm Korsia (D 17, ma lettre de juin 24) et le 22 sur la Montagne avec la chorale des élèves dirigée par Me Patrice Holiner (X d’honneur, ma lettre d’octobre 22) puis à l’Eglise St Etienne du Mont sous la direction de l’archevêque Luc Ravel (X 77, ma lettre de juin 22) avec la chorale des élèves et Odilon Formery (X 13) au grand chœur.

Patrick Sayer (X 77, ma lettre de novembre 23), président du Tribunal des activités économiques (nouveau nom du Tribunal de commerce), était interviewé le 5 novembre par Daniel Elalouf (X 83). Il a expliqué son parcours, depuis la haute finance jusqu’au droit, ses recherches sur l’application de l’IA aux litiges commerciaux et ses courageuses décisions contre le boycott des industries israéliennes de l’armement dans les salons français. Chapeau l’artiste !

Thierry Schwab (X 66, ma lettre de septembre 23), galeriste, éditeur et écrivain a reçu des mains de Jean Sousselier (X 58), président de X Mines Auteurs, le deuxième prix du concours de nouvelles 2025, dont le thème était « panne d’ascenseur ». Sa nouvelle était intitulée Le poids des mots. Brigitte Calot (Mines Nancy 1990) a reçu la 1er prix avec A la réflexion et François-Xavier Martin (X63 ) le 3ème prix avec Brève Romance prose, qui se passe dans un ascenseur du World Trade Center le 11 septembre 2001.
Cher Hubert, J’ai grandement apprécié de figurer de nouveau dans ta rubrique des X-traordinaires. Un grand merci. En particulier, j’ai adoré « On attend avec inquiétude le quatrième tome », car effectivement, je prépare mon 4e livre qui sera sur « l’intelligence humaine et l’IA ». Tu as deviné !!! Bien amicalement. Michel Galiana-Mingot (X 68).
Cher Hubert, Merci pour ta chronique riche et inspirante, à la touche finale si spirituelle… Amicalement. Philippe Georges (X 79).
Merci Hubert pour ce gentil potin. Jacques Garaialde (X 76).
Cher Hubert, Merci pour ce beau portrait de Louis Vallon (X21), dont l’épouse, Suzon Braun, engagée dans les FFI, était l’ophtalmologiste de mon enfance et la cousine germaine de ma grand-mère paternelle et de mon grand-oncle René Lambert (X20N). Je profite de l’occasion pour livrer trois anecdotes : 1) Même si Internet prétend autre chose, la légende raconte que Louis Vallon aurait dit lors d’une réunion avec De Gaulle « après tout, mon général, mort aux cons ! » et que le général aurait répondu « vaste programme, Vallon ! ». 2) Le frère de Suzon, Jean Braun, avait épousé Madeleine Weill, grande résistante, communiste, première femme vice-présidente de l’Assemblée nationale. On raconte que les repas de famille des Braun-Vallon étaient animés ! 3) Dans les archives de René Lambert que j’ai données au Centre de Ressources Historiques de l’X, parmi les échanges entre René, ingénieur conseil, et ses clients polytechniciens, il y a une lettre manuscrite du 18 décembre 1947 que Louis Vallon, Directeur des Monnaies et Médailles, lui a adressée comme « modeste témoignage de notre gratitude pour les services que tu as si utilement rendus à mon administration ». Olivier Herz (X 79).
Bonjour, J’ai beaucoup apprécié cet hommage à Claude Bébéar qui était déjà le Z [chef de classe] de ma taupe à St-Louis. Très cordialement. Alain Crémieux (X 55).
Bravo, cher Hubert, d’avoir fait ce papier et merci de me l’avoir adressé. « Entreprise et Cité » est une des œuvres les plus importantes de Claude Bébéar. Il l’utilisait pour donner l’occasion à de possibles leaders politiques de rencontrer des chefs d’entreprise. Amicalement à toi, Michel Pébereau (X 61).
Merci Hubert Très inspirant. Claude Bébéar était pour moi ce que j’appelle une ‘polar star’ une étoile qui me guide. Paix à son âme. Bien à toi. Paul-André Rabate (X 72) Founder and Managing Partner CVA.
Préfacé par Antoine Compagnon (X 70), de l’Académie française et postfacé par Laura Chaubard (X 99), présidente de l’X, ce livre Xtraordinaire contient 2.000 portraits d’X de toutes les promos, de 1794 à nos jours, répartis dans 140 rubriques, de A à Z.
Ci-après les premières observations que j’ai reçues. J’en tiendrai le plus grand compte dans la deuxième édition, déjà en préparation.
Cher Hubert, je te propose trois commentaires sur le Répertoire… Le premier commentaire concerne la rubrique ASSASSINS. Elle ne répertorie que 3 noms : Bastien-Thiry, cerveau de l’attentat politique manqué contre de Gaulle, et deux auteurs de crimes passionnels effroyables, dont Naigeon, qui a assassiné sa femme et ses deux fils, crimes horribles de la sphère privée. Ce mélange privé/public de 3 personnes sous le vocable ASSASSINS inévitablement assimilatoire est à mon sens infâmant pour Bastien-Thiry. La République a amnistié puis réhabilité en reconstruisant leur carrière la totalité des membres de l’OAS à l’exception des 3 ou 4 qui avaient déjà été passés par les armes ! Pour l’OAS la classification d’ASSASSIN est focalisée sur Bastien-Thiry puisque son camarade Argoud, dont la proximité idéologique avec Bastien-Thiry était presque totale, fait l’objet dans la rubrique REBELLES, d’une notice tout à fait apaisée. Aussi je te suggère de déplacer toute la notice de Bastien-Thiry dans la rubrique REBELLES, où il déjà listé Et je te suggère de supprimer la rubrique ASSASSINS, l’évocation de Naigeon, que j’ai assez bien connu par le passé, est à mes yeux très choquante dans ce Répertoire. Et je viens d’ailleurs de constater qu’un de ses camarades de la 71 découvrant sa présence en avait aussi été très choqué.
Le second commentaire concerne les rubriques GAYS et TRANS, qui répertorient 2 noms chacune. On y trouve essentiellement deux témoignages expliquant l’un comment l’homosexualité avait pu être libératrice d’une vie passée et l’autre comment le changement de sexe avait mis en harmonie une personne avec elle-même. Il ne faut pas confondre répertoire et recueil de témoignages personnels, ce serait un tout autre livre. Et ce sont les seuls témoignages du Répertoire, pourquoi ceux-là s’interrogera le lecteur ? Alors que bien d’autres camarades auraient pu témoigner sur bien d’autres sujets ! Et surtout les choix sexuels relèvent totalement de la sphère privée sans lien aucun avec l’Ecole polytechnique. L’homosexualité affirmée ou non étant quelque chose de totalement banal, aussi banal que d’avoir tel ou tel physique, la répertorier ne présente à mon sens aucun intérêt et en allant jusqu’au au bout, cela peut être rapidement considéré comme un premier pas vers l’homophobie. Aussi je te suggère de supprimer ces rubriques du répertoire.
Le troisième commentaire concerne la rubrique INDIGNES. Il s’agit de camarades ayant participé au régime de Vichy. Mais qui peut décerner des « brevets d’indignité » ? Si certaines des 13 personnes regroupées dans cette rubrique (Accambray, Atthalin, Noguès, de La Porte du Theil, Durand, Painvin, de Cossé-Brissac, de Tarlé, Berthelot, Borotra, Gibrat, Bichelonne, Soulès) ont pu être pour les unes condamnées ou pour d’autres avoir un comportement jugé moralement condamnable, elles sont évidemment toutes décédées, et ne peuvent poursuivre, si elles s’estimaient diffamés. Or le Répertoire contient malheureusement dans cette rubrique un nombre significatif d’indications fausses tant par inexactitude que par omission, pour ce qui concerne leur indignité supposée. Sur un sujet aussi sérieux que l’indignité, qui est une peine pénale, il paraît indispensable d’être particulièrement factuel et exact, même si cela pourrait parfois à la limite sembler être du « pinaillage »…Aussi je te suggère de débaptiser cette rubrique INDIGNES et de la rebaptiser autrement, par exemple AVEC VICHY, et de revisiter comme suggéré certaines notices rattachées à cette rubrique. René d’Ambrières (X 70).
Cher René, … Tu as lu mon livre en détail et tu n’as pas apprécié le titre ou le contenu de 3 rubriques. Tes commentaires auraient à mon avis toute leur place dans un article pour la Jaune et la Rouge. Je recommande à Gérard Berry de le publier en bonne place. J’avais naguère écrit un article sur l’affaire Dreyfus (je m’étonne d’ailleurs que cette rubrique de mon livre n’ait pas valu tes foudres !) et j’avais fait publier toutes les réactions à ce sujet, dont certaines qui se demandaient s’il n’était pas vraiment coupable ! HLL
Cher camarade, Si je vous remercie toujours pour l’intérêt que vous avez porté à mon parcours, je ne sais pas quoi vous dire en voyant que vous avez illustré mon nom par une photo qui n’est pas du tout la mienne. C’est la première photo qui apparaît quand on tape mon nom dans Google maps c’est un peu décevant (le mot est faible) de voir que la personne responsable de l’iconographie s’est arrêtée là dans ses vérifications. Sans compter que vous aviez déjà deux photos de moi, et que celle que vous avez choisie porte un copyright qui n’a aucun rapport avec moi. Nous nous sommes pourtant rencontrés de visu hier… Bien à vous, Caroline Apra (X2006). Chère Caroline, Je suis tout à fait désolé de cette erreur qui a été faite par mon illustratrice qui se trouve être ma fille. Elle travaille à distance depuis Tel Aviv et je lui avais donné carte blanche pour illustrer toutes les pages de l’alphabet. Ce sera corrigé dès la deuxième édition, qui est déjà en chantier, avec d’autres erreurs qui me sont signalées tous les jours. C’est la loi du genre ! HLL
J’ai parcouru ton répertoire affectueux des X avec grand intérêt, entre l’émotion et l’amusement : tu as fait du bien à notre grande famille polytechnicienne. François Chavaudret (X 68). Un grand merci HLL.
Excellent livre, que vous pourrez commander auprès d’Olivier ou de son auteur. Vous y apprendrez plein de choses, depuis le potentiel de la 1794 jusqu’au potentiel des start-up actuelles. Sans compter plein de théorèmes, de réalisations, de livres, de ballets, de films… Et Hubert a su y distiller quelque anecdote croustillante sur VGE ou une blague sur l’X passant la nuit avec une inconnue sans l’intégrer. Woody Allen version X ! Philippe Georges (X 79).
Cher Camarade, Merci … pour tes recherches et envois qui contribuent à la cohésion de la constellation polytechnicienne. Cordialement. Jacques Marvillet (X 61). Merci pour tes Moissons de l’âme (Nombre7Editions, 2024). HLL
Cher camarade, J’ai feuilleté déjà ton livre sur les X de A à Z. Quelle somme de travail cela représente et quelle mine de renseignements ! Je te signale toutefois une erreur dans la rubrique bis. André Lévy-Lang est X1956 comme moi et non X1955. De plus l’arrêté du 31 août 1956 indiquant les reçus à l’X donne une liste à part pour les étrangers dans laquelle Lévy (Acher André) est classé avec le numéro 1. C’est dans la liste de sortie de l’X que Lévy (Acher) est classé 0bis devant le premier Français dont tu aurais peut-être pu donner le nom (c’est moi-même). Et sans vouloir rivaliser avec les familles citées dans la rubrique Familles, je te joins un tableau des polytechniciens de ma famille répondant en particulier à la demande que je crois tu avais faite des couples de polytechniciens. Avec mon bon souvenir, Christian Saint Guilhem (X56). Cher Christian, d’accord pour l’erreur de promo mais André, interrogé sur la question, persiste et signe : Cher Hubert, Christian Saint-Guilhem a sans doute raison quand il dit qu’il y avait au J O deux listes à l’entrée pour la promotion 1956. Je sais cependant que j’avais nettement plus de points que le premier des Français, qui était Jacques Maire, et que le 0bis m’a été attribué dès le début. Je l’avais également au passage en deuxième année et à la sortie. J’ai été naturalisé en huit jours à la sortie,il fallait à l’époque être citoyen depuis cinq ans pour être fonctionnaire, ce qui m’a évité d’entrer au corps des Mines, rétrospectivement une chance… Amitiés. André Lévy-Lang (X 56). Une chance ? Comprenne qui voudra ! HLL
Cher camarade, je trouve la sélection très subjective, les rubriques multiples (y compris les Indignes où aurait pu être situé Bastien-Thiry, qualifié quand même d’assassin !) et les bios des « choisis » sont purement factuelles, sans valeur ajoutée de ta part. Mais si les camarades feuillettent ton livre et l’achètent quand ils sont cités, ce pourra être un bon succès commercial. Désolé, mais j’ai trop de choses à lire et je n’aurai pas le temps de parcourir la prose de mon ancien maître de conférences à l’ENSAE. Amitiés. Christian Sautter (X 60). Cher Christian, Tu n’es pas le seul à me critiquer : ceux qui y sont (parce que maltraités) et ceux qui n’y sont pas (parce que négligés) ! Et tu as raison de ne pas le lire ! Un répertoire, c’est comme un dictionnaire, on le sort quand on veut chercher une réponse à une question, comme qui sont les X académiciens, artistes, assureurs, députés, économistes, voire ministres… HLL
Cliquez ici pour voir l’index alphabétique des quelques 330 portraits que j’ai mis en ligne depuis le début de ma saga mensuelle en 2020.
Vous connaissez des X vraiment Xtraordinaires ? Vous pouvez encore me les signaler !
Merci d’avance et joyeux Noël !
Hubert Lévy-Lambert (X 53)

Je développe ici, à titre de notice nécrologique d’un grand X, un recensement que j’avais fait il y a 4 ans pour la Jaune et la Rouge, d’un livre intitulé Les grands fauves (Plon, 2021). Ce titre cynégétique cache une biographie, ou plutôt une hagiographie, de Claude Bébéar (CB), X 1955, né en 1935, écrite par un témoin privilégié, Christophe Labarde, journaliste au Figaro, auteur, entrepreneur et DG de la French American Foundation, grand spécialiste de name dropping.
On comprend mieux de quoi il s’agit en lisant le bandeau du livre : « L’histoire secrète du capitalisme français » et le sous-titre : « L’histoire secrète d’Entreprise et Cité ». Il s’agit en effet, à travers l’histoire de ce club très privé créé par CB en 1984 et fermé en 2007, de raconter l’histoire de CB depuis sa naissance en 1935 à Issac, un petit village du Périgord jusqu’à son apogée au début du XXIème siècle.

On y découvre comment, entré 4ème à l’X en 1955, il passe plus de temps à s’occuper de la Kès et de ses cocons que de ses cours et en sort dans les derniers, ce qui ne l’empêchera pas de donner son nom au stade de rugby de l’Ecole. Comment il se retrouve – par hasard dit-il – embauché par le père d’un de ses camarades de promo, André Sahut d’Izarn (X 1924, 1905-1972), fondateur des Anciennes Mutuelles, société d’assurances rouennaise dont la part de marché n’est que 1 %. Il en transfère le siège à Belbeuf en 1969 et en prend la direction en 1975, à la suite de ce que l’auteur décrit comme son premier putsch. Il y en aura d’autres !

Inspiré par Georges Tattevin (X 1917, 1898-1972), patron du groupe Drouot, considéré comme un grand visionnaire, CB absorbe diverses petites mutuelles pour créer les Mutuelles Unies avant de frapper un premier grand coup en enlevant en 1982 le groupe Drouot, beaucoup plus gros que lui, au nez et à la barbe de Francis Bouygues et en quittant la Normandie pour s’installer à Marly, où était le siège de Drouot. Il est alors le premier assureur privé français et donne à son groupe le nom d’AXA malgré les critiques qui y voient plutôt un nom de lessive !
Il lance peu après, via une petite société exotique dénommée Bayas Tudju, une OPA hostile contre la Providence, dirigée par Bernard Dubois de Montreynaud (X 1944, 1925-2002) et le Secours, dirigé par Victor-Claude Rosset (X 1944, -1924-2021). Il l’emporte après une bataille épique contre Bernard Pagezy (Compagnie du Midi et AGP) qui tente de jouer le rôle de chevalier blanc.
Pas rancunier, ou subjugué, Pagezy demande à CB en 1988 de jouer le rôle de chevalier blanc pour le protéger des visées d’Antoine Bernheim (Generali) sur la Compagnie du Midi. Mal lui en prend ! CB en prend le contrôle après une nouvelle bataille épique qui en fait le deuxième assureur français, derrière l’UAP mais devant les AGF et le GAN.
Après avoir pris pied aux USA en 1992 avec la prise de contrôle d’Equitable, CB passe en 1996 un accord avec Jacques Friedmann (UAP), théoriquement pour fusionner AXA et UAP, mais pratiquement pour l’absorber via une OPE qui lui permet de payer l’opération en actions. Le voila numéro un, faisant mentir la devise de l’UAP qui était Numéro un oblige !
Plutôt que de diriger le CNPF (ancien nom du Medef) ou l’AFEP (club des grandes entreprises), dirigé par Ambroise Roux (X 1940, 1921-1999) ou d’accepter un poste gouvernemental, CB concrétise en 1984 son idée de création d’un club de grands patrons soucieux de faire du social. Entreprise et Cité voit le jour autour d’un noyau dur constitué par Bernard Dumon, Jean-René Fourtou (X 1960), et Philippe Midy, auxquels se joignent rapidement Serge Kampf, Jean-Louis Beffa (X 1960), David de Rothschild, puis Michel Pébereau (X 1961), Bernard Arnault (X 1968), Vincent Bolloré, Michel François-Poncet, Didier Pineau-Valencienne et tout le gotha des grands patrons en place ou en devenir, qu’il serait fastidieux de citer ici.

En 2000, alors qu’il cède les rênes d’Axa à Henri de Castries, CB crée l’Institut Montaigne avec la participation de cadres d’entreprises, de hauts-fonctionnaires, d’universitaires et de représentants de la société civile. On y trouve Henri Lachmann, Alain Mérieux, Guy Carcassonne, Nicolas Baverez, Ezra Suleiman, Olivier Blanchard, Yazid Sabeg, Gilles Kepel… Cette « boite à idées », qui a pour objectif de concilier les enjeux de compétitivité et de cohésion sociale, s’illustre par des rapports sur l’égalité des chances, l’identité nationale ou la régulation financière, qu’on aurait plutôt attendus du côté de Terra Nova, mais défend aussi des orientations libérales, notamment en matière de réduction des dépenses publiques. C’est ainsi qu’il préconise l’augmentation du temps de travail dans les secteurs public et privé, la dégressivité de l’indemnisation du chômage ou la création d’une franchise de remboursement médical, toutes propositions que rejette l’opinion publique, mal informée, mais qu’on ne peut qu’approuver si on veut que la France sorte du gouffre financier dans lequel l’ont mise quatre décennies de déficit public, accru par deux années de « quoi qu’il en coûte »…
Auteur de plusieurs ouvrages, dont Le courage de réformer (2002) et Ils vont tuer le capitalisme (2003), CB était naturellement bardé de décorations. Grand officier de la Légion d’honneur, il était fier aussi d’avoir été décoré par George W Bush du Point of Light Award en 1997. Et la Fondation de l’X était heureuse de le compter au rang de ses plus grands donateurs à titre personnel (Cercle du Président).
Pour en savoir plus sur ce qui le faisait courir, lisez Les grands Fauves. Vous y découvrirez non seulement la grande histoire d’AXA, d’Entreprise et Cité ou de l’Institut Montaigne, mais aussi des détails croustillants comme la différence entre les gascons ashkenazes (comme Michel Pébereau) et les gascons séfarades (comme CB) et vous saurez tout sur les matches de rugby, les parties de chasse et les repas gastronomiques bien arrosés auxquels participaient les membres d’Entreprise et Cité tout en refaisant le monde entre la poire et le fromage. Nul doute qu’il essaye actuellement de convaincre Saint-Pierre de créer une compagnie d’assurance là-haut si personne n’a encore eu cette idée ou bien, s’il en existe déjà une, qu’il prépare une OPA pour en prendre le contrôle…
« Il ne suffit pas d’entrer à l’X pour sortir de l’ordinaire »
Voici, de Marc-Olivier Bernard (D 01) à Philippe Toulza (X 85), mes petits portraits de polytechniciens Xtraordinaires et, de Gérard Araud (X 73) à Romain Zaleski (X 53), mes petits potins du mois écoulé.

Né en 1972 à Paris d’un père polytechnicien (Alain Bernard X61) et d’une mère allemande traductrice (Gertrud Glatt), Marc-Olivier fait ses études secondaires à Lakanal. Après une prépa au lycée Saint-Louis, Marc-Olivier enchaine les peaux d’âne : entré à l’Ecole normale supérieure de Lyon en 1992, il obtient l’agrégation en sciences physiques en 1996, entre à l’X en 1998 et en sort avec un doctorat en physique statistique en 2001 – et sa future épouse Sabéha, rencontrée au laboratoire, avec qui il a 2 enfants –, tout en assurant un enseignement de physique à l’Université de Versailles St Quentin en Yvelines jusqu’en 2003. En 2004, il fonde Teradoc, société d’exploitation de logiciels, puis Publishingtools.com en 2014, Editeurweb.com en 2019 et depuis cette même année organise le NDDCamp, principal événement du nommage – marques et noms de domaine.
Il vire sa cuti en 2021 en rachetant avec un associé, commissaire-priseur, la petite société de vente aux enchères Boischaut (boischaut.fr), initialement sise à Issoudun pour la développer à Rambouillet et Paris. Avec l’ambition d’en faire la première maison spécialisée dans les actifs immatériels, professionnels et artistiques, activité devenue licite avec la nouvelle loi de modernisation du marché de l’art. Vous pouvez y acheter non seulement du beau mobilier, des sculptures ou des peintures à Montparnasse, mais aussi des noms de domaine, des sites Internet ou des marques et même de l’art numérique et des manuscrits Word, avec certificats NFT. A notre époque de vols dans les musées et de dégradation de la note de la France, ce serait bien si on pouvait aussi y retrouver les bijoux de la Couronne ou y acheter des AAA+ voire des AAA !

Pianiste virtuose, Jean-Pierre commence à étudier le piano à l’âge de 6 ans au Conservatoire du Mans. Il abandonne le piano pour préparer l’X où il entre en 1975. Il travaille quelques années pour une société d’ingénierie mais se remet au piano à plein temps en 1983 après avoir gagné le 4ème prix à la compétition de Saragosse. Il est depuis lors invité dans des lieux prestigieux : Théâtre des Champs-Elysées, Piano aux Jacobins, Piano en Valois, Abbaye de l’Epau, Festival Organa de Saint-Rémy de Provence, Festival International d’Orgue en Charente… Il a une discographie originale centrée sur la musique française, depuis Jean Cras (grand prix du disque 1997) jusqu’à Francis Poulenc dans De rêve et de feu, un album en duo « Violon au féminin », avec Sara Chenal (Skarbo 2024). Très éclectique, il est également éditeur de disques et même compositeur : sa Suite persique a été créée au Théâtre National de Doha (Qatar).
Jean-Pierre joue aussi pour les X : il avait subjugué les spectateurs du concert du Bicentenaire de l’X en 1994 au Théâtre des Champs-Élysées, avec le Quintette pour piano de Koechlin et le Concert de Chausson. Plus récemment, il a enchanté ses camarades de promo et leurs amis en jouant pour eux des morceaux de piano dans le PoinK lors du cinquantenaire de la 75.
Vous pouvez en savoir plus sur les nombreux X musiciens professionnels, d’Alexandre Choron (X 1794) jusqu’à Jonathan Gilad (X 2001, ma lettre de juin 25)en achetant Les X de A à Z, que je signe le 15 novembre après-midi au salon du livre X.

Fille d’un ingénieur et d’une médecin, Sarah entre à l’X en 2013 après une prépa à Louis le Grand. Elle en sort dans la Gendarmerie qui l’envoie à Melun, à l’Ecole des officiers de la gendarmerie nationale d’où elle sort en 2020. Après un an à Europol à La Haye, Sarah passe 2 ans comme officier concepteur au Datalab à Issy puis est nommée chef du Département criminalité organisée cyber à Pontoise, qui vient de l’envoyer en formation FBI National Academy à Quantico (Virginie).
Pour en savoir plus sur ce qui fait courir Sarah, vous pouvez lire son portrait par Pierre Laszlo dans La Jaune et la Rouge de janvier 23 et son article sur la Police judiciaire à l’épreuve de la donnée massive dans La Jaune et la Rouge d’octobre 22. Vous pouvez également, bien sûr, acheter Les X de A à Z dont une des rubriques est consacrée aux X gendarmes.
Je ne sais si la sécurité du Louvre dépend de la police ou de la gendarmerie ou de personne mais j’espère que Sarah saura, dès qu’elle sera revenue de Virginie, aider à retrouver les Bijoux de la Couronne et les malfrats qui les ont volés et qu’il reste de la place à la Santé pour les héberger !

Jean-Laurent entre à l’X en 1985. Membre de la section judo, il pratique le piano et surtout passe son brevet de pilote privé avion, une passion d’enfant. Il n’est pas le genre à butiner partout car il entre chez Accenture à la sortie de l’Ecole et y reste 32 ans, y gravissant tous les échelons jusqu’à senior managing director. Pris par l’air du large, il quitte Accenture en 2020, passe un an comme industrial advisor auprès de EQT, puis 4 ans chez Alvarez et Marsal qu’il vient de quitter pour être nommé DG d’IPSOS, leader mondial en études de marché et sondages d’opinion cotée sur Euronext, avec l’objectif de mener à bien sa transformation technologique en tirant parti des sciences, de la technologie et de l’intelligence artificielle, pour obtenir un avantage concurrentiel.
Bonne chance, cher Jean-Laurent. Je suis certain que tu sauras aider IPSOS à sortir des sondages rapides et précis. Mais ce serait encore mieux si tes sondages faisaient apparaitre qu’une majorité de Français comprennent qu’il faut travailler plus à tous les âges de la vie et que c’est pure folie de vouloir détricoter la réforme des retraites de la camarade Borne, alors que la population vieillit et que la natalité s’effondre…

Né en 1966, Philippe entre à l’X en 85 et en sort dans le corps de l’Armement. Il en démissionne rapidement et se fait ordonner prêtre à Ecône en 1996 dans la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), société de prêtres traditionalistes fondée en 1970 par Mgr Lefebvre, qui a eu maille à partir avec Jean-Paul II pour avoir ordonné des évêques sans l’onction papale et qui aurait des liens avec l’Extrême-droite…
Pendant les 10 premières années, il enseigne la philosophie dans une école secondaire puis la théologie dogmatique dans un séminaire avant d’être nommé responsable d’un prieuré près de Reims. Il est depuis 2006 responsable des Editions Clovis et de Fideliter, revue du district de France de la FSSPX. Il a écrit un Guide de Terre Sainte (Clovis, 2020, 416 p) et de nombreux articles sur la liberté religieuse ainsi que sur des sujets inattendus, tels que le rock en tant que musique…

Gérard Araud (X 73, ma lettre de mars 22), ancien ambassadeur en Israël aux Nations-Unies et aux Etats-Unis, habitué des plateaux télé, chroniqueur au Point et auteur de nombreux livres, sort des Leçons de diplomatie (Tallandier, 2025). À partir d’exemples concrets tirés de son expérience, il y décrypte la guerre en Ukraine, le conflit au Proche-Orient, le moteur franco-allemand ou le protectionnisme des États-Unis. Tout en reconnaissant que Macron est un champion des volte-face, il est bien gentil avec notre président en considérant que son initiative en faveur d’un Etat palestinien sans conditions a été largement reprise dans les 20 points du plan Trump !

Patrice Caine (X 89, ma lettre d’avril 22), pdg de Thales a signé avec Guillaume Faury (X 87), pdg de Airbus et Roberto Cingolani, pdg de Leonardo un protocole d’accord en vue de la fusion de leurs activités spatiales respectives pour créer un champion européen des satellites, une sorte d’Airbus du spatial qui aura 25.000 salariés. Espérons que ce beau projet franchira sans encombre les nombreux obstacles que rencontrent les projets de fusion en Europe !

Jean-Pierre Dolla (X 73), président du groupe Arplastix, a inauguré le 23 octobre le Salon des artistes polytechniciens à la Mairie du VIème, salle du Vieux Colombier. Vous pouvez y voir jusqu’au 12 novembre 120 tableaux sur le thème de l’eau et 20 sculptures faits par une quarantaine d’artistes X ou apparentés. Et, bien sûr, vous pouvez voir des dizaines d’autres X artistes dans Les X de A à Z, dont Louis Leprince-Ringuet (X 1920 N), fondateur d’Arplastix.

Michel Galiana-Mingot (X 68, ma lettre de février 23), métaphysicien, auteur de Les clés secrètes de l’Univers (2021) et de L’univers millefeuille (2022), poursuit sa recherche des origines du monde avec Du minéral au vivant (2025, 272 p). Il nous y explique comment, à partir de matière inerte, la vie a pu émerger sur Terre il y a 4 milliards d’années. On attend avec inquiétude le quatrième tome où il nous expliquera comment cet être doué d’intelligence a pu mettre en œuvre tous les ingrédients d’une disparition annoncée…

Jacques Garaïalde (X 76, ma lettre de novembre 24) a droit à un portrait élogieux dans la dernière lettre de l’Institut du Cerveau. Il y fait des dons fléchés et pluriannuels, une logique qui lui permet de suivre concrètement l’avancée des programmes et d’apporter un soutien durable. Après avoir soutenu plusieurs projets de recherche, il a choisi en 2024 de financer une bourse doctorale au sein de l’International PhD Program de l’ICM.

Jonathan Gilad (X 01, ma lettre de juin 25), directeur à l’OACI et pianiste habitué de nombreux festivals, a enchanté son auditoire de la Seine musicale en jouant le Concerto pour piano et orchestre en la mineur de Robert Schumann le 11 octobre avec l’orchestre Pasdeloup. Bravo Jonathan, on peut avoir une double vie !

Christel Heydemann (X 94), patronne d’Orange (ma lettre de mars 22), raconte sa vie dans Madame Figaro du 31 octobre. Vous y découvrirez par exemple qu’elle se lève à 6 h 30 et que vous avez raté votre vie si vous n’êtes pas épanoui à 35 ans. On ne voit pas bien sur la photo si celle qui vient de dépasser 50 ans a bien une Rolex au poignet ?

Patrice Holiner (X d’honneur, ma lettre d’octobre 22) dirige le 11 novembre à 15 h à l’église Saint Eustache (forum des Halles) le chœur des élèves des promos 23 à 25 dans des chants militaires, dont la Marseillaise et l’Ode à Vaneau, au profit du Bleuet de France. Cliquez ici pour retenir une place.

Hervé Le Bras (X 63), démographe, vient de publier France, un album de famille (avec Yann Arthus-Bertrand, Actes Sud, 2025, 800 p). Ce gros livre, qui rappelle un peu, toutes proportions gardées, les Archives de la planète rassemblées par Albert Kahn au début du siècle dernier, contient plus de 1000 photos de Français. Une partie était exposée dans les salons de l’Hôtel de ville de Paris et dans le bureau d’Anne Hidalgo du 20 octobre au 2 novembre. Il a eu les honneurs de La grande Librairie le 22 octobre sur France 5.

Nicolas Maës (X 95), dg d’Orano, est aussi un grand sportif. Amateur de course à pied, il a participé en septembre, avec 180 collaborateurs d’Orano, à une course pour vaincre le cancer des enfants et, fin octobre, avec une collègue, à un marathon souterrain en Suède, pour l’éducation des enfants défavorisés et le bien-être animal, dans une mine de zinc à 1100 m sous terre !

Stéphane Mallat (X 81), spécialiste des ondelettes, anciennement professeur au Courant Institute (New York), à l’X et à l’ENS, président fondateur de Let it wave de 2001 à 2008, élu à l’Académie des sciences en 2014, professeur en Sciences des données au Collège de France depuis 2017, vient de recevoir la Médaille d’or du CNRS pour ses travaux autour des mathématiques appliquées au traitement du signal et à l’intelligence artificielle. Toutes nos félicitations !


Arthur Mensch (X 11, ma lettre de juin 23), fondateur de la décacorne Mistral AI, a les honneurs d’une page entière dans le spécial Bicentenaire du Figaro du 28 octobre. On nous y explique pourquoi, malgré les sirènes de Google, il a tenu à créer sa société en France et à y rester mais qu’il ne pourrait évidemment pas payer la taxe Zucman. Courage, Arthur, espérons que ces vents mauvais ne pousseront pas ton Mistral vers l’étranger !

Jeanne Mermet (X 14), entrée à l’X en 2014 et sortie en 2019 de l’Université technique du Danemark, pays où elle vit tranquillement depuis lors, vient de sortir un brûlot contre l’économie moderne : Désertons ! , publié aux éditions Les liens qui libèrent, où vous pouvez trouver aussi des livres sur « Pourquoi la voiture détruit le monde », « Décoloniser l’amour » ou « Petit manuel de résistance académique »…Jeanne nous y explique qu’elle a quitté son poste d’ingénieure pour ne pas faire la guerre au vivant et elle n’hésite pas à inviter ses cocons à déserter collectivement. Les députés de droite et de gauche qui ont fait plier Macron et Lecornu pour ramener l’âge de la retraite à 62 ans peuvent aller se rhabiller : avec Jeanne, c’est la retraite à 30 ans !

Olivier Rey (X 83, mathématicien, romancier, essayiste et philosophe, ma lettre de mars 22) a fait une brillante conférence le 13 octobre au groupe X Sciences humaines et société (X SHS), présidé par Michel Paillet (X 92) sur le thème ésotérique Des μαθήματα aux mathématiques. Il nous y a fait voyager avec virtuosité de Platon et Pythagore à André Weil, mathématicien (1906-98) et à sa sœur Simone Weil, philosophe (1909-43) en passant, par ordre alphabétique pour ne froisser personne, par Aetius, Hannah Arendt, Bourbaki, Descartes, Feynman, Galilée, Hwuy-Hong, von Neumann, Raphaël, von Stuck. Eblouissant !

Très discret, il n’a pas dit un mot de son « tract » sur la Défécondité, ses raisons, sa déraison, qui a eu droit à une page entière dans le Figaro du 30 octobre (Gallimard, 64 p, 2025). Il y explique pourquoi les femmes ne font plus assez d’enfants en France. Hélas, au lieu de chercher des solutions à ce problème essentiel pour l’avenir de notre pays, nos députés débattent de la meilleure manière d’augmenter les impôts…

Stéphanie Schaer (X 97), directrice de la Dinum (direction interministérielle du numérique, soucieuse d’éviter que l’IA soit utilisée à tort et à travers par les fonctionnaires, avec le risque de fuite de données vers des pays malveillants, lance une grande expérimentation dans 8 ministères d’un outil conversationnel dénommé Assistant AI, développé par Mistral AI, la licorne dirigée par Arthur Mensch (X 11).

Romain Zaleski (X 53, ma lettre de juin 24) est le héros de Un homme discret, film documentaire de Rafael Lewandowski, produit par sa fille Hélène, qui raconte en 79 minutes la vie de cet homme aux multiples vies, tant professionnelles dans l’administration, l’industrie et la finance que géographiques en Pologne, en France et en Italie, également philanthrope avec la Fondation Zygmunt Zaleski et, bien sûr, la Fondation de l’X (club Monge diamant), collectionneur de tableaux et tapis anciens, fondateur du musée international du tapis ancien (MITA) à Brescia et champion de bridge. Bravo cher Romain, continue !
Ton blog est une vraie mine : j’y ai retrouvé des vieilles connaissances comme Fleur Thesmar ou Loïc Rocard et aussi beaucoup de gens que je connaissais de nom sans savoir qu’ils étaient passés par cette maison. Marc-Olivier Bernard (D 01).
Cliquez ici pour voir l’index alphabétique des quelques 300 portraits que j’ai mis en ligne depuis le début de ma saga mensuelle il y a 4 ans.
Préfacé par Antoine Compagnon (X 70), de l’Académie française et postfacé par Laura Chaubard (X 99), présidente de l’X, ce livre Xtraordinaire contient 2.000 portraits d’X de toutes les promos, de 1794 à nos jours, répartis dans 140 rubriques, de A à Z.
Cliquez ici sans attendre si vous voulez que je vous le dédicace le 15 novembre lors du Salon du livre polytechnicien à la mairie du VIème, place Saint-Sulpice,
Cliquez ici si vous voulez le recevoir par la poste après le Salon,
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Vous connaissez des X vraiment Xtraordinaires ? Vous pouvez encore me les signaler !
Merci d’avance et bonne lecture.
Hubert Lévy-Lambert (X 53), fondateur du groupe X Démographie, hélas en déshérence…
« Il ne suffit pas d’entrer à l’X pour sortir de l’ordinaire »
Voici, de Emile Du Boscq de Beaumont (X 1838) à Louis Vallon (X 1921), mes petits portraits de polytechniciens Xtraordinaires et, de Bernard Arnault (X 69) à Gala Vinogradova (D 14), mes petits potins du mois écoulé.

Né en 1819 à Bayeux, Emile entre à l’X en 1838. Il en sort dans le corps des Ponts qui l’affecte d’abord en Normandie. Mais quand il reçoit la requête de Napoléon III lui intimant l’ordre de signer une déclaration de fidélité à sa personne, il démissionne et s’exile en 1852 à Londres où il épouse en 1856 Elisabeth Elia des François de Ponchalon, une demi-anglaise (?). De là vient le sang anglais de la famille de Philippe de Beaumont (X 61), qui a bien voulu m’indiquer l’intéressante carrière de son arrière-grand-père, mort en 1861 dans son château de famille du Mesnil-Vitey, situé sur les bords de la Vire, dans le sud-est du département de la Manche, région dont il avait opportunément asséché les marais dans sa jeunesse. Son petit-fils Guérin sera ministre d’Etat 7 mois dans le cabinet Félix Faure (1954) et Garde des sceaux 4 mois dans le cabinet Mendès-France (1954-55). Comme quoi la Vème République est la IVème en pire !


Né en 1965, Hervé entre à l’X en 85 après une prépa à Louis le Grand. Il mène une carrière professionnelle active dans la banque d’affaires, en France, en Espagne, à Singapour et aux États-Unis de 1987 à 2000. Lors du changement de millénaire, peut-être inspiré par les théories millénaristes, il se reconvertit brutalement, passe un Master en psychologie en 2006 et un Master en neuropsychologie en 2007, puis fonde en 2008 le Centre de Référence pour l’Évaluation Neuropsychologique de l’Enfant (CERENE). Ce centre gère aujourd’hui 8 écoles destinées à améliorer le diagnostic et l’accompagnement des enfants présentant des troubles d’apprentissage et des difficultés scolaires, regroupés sous l’abréviation « dys » (dyslexiques, dyspraxiques, dysphasiques). Hervé a résumé ses idées dans Une école sans échec : L’enfant en difficulté et les sciences cognitives (2013), un guide essentiel pour les parents et les enseignants concernés.

Né en 1957 à Casablanca dans une famille implantée au Maroc depuis plusieurs générations, Robert fait toutes ses études au Maroc, prépa comprise, et entre à l’X en 76. Il poursuit sa formation avec un doctorat en stratégie des organisations à Dauphine. Il passe 8 ans comme consultant chez Arthur Andersen (1979-87), puis 2 ans à la Bourse de Paris (1987-90). Il enchaine ensuite les postes de direction dans des grands groupes de courtage et d’assurance : dga de Meeschaert-Rousselle (1990-92), dga puis dg de Uni Europe Assurance (1992-98), président du directoire de Siaci (1998-2009) puis pdg d’AON France (2009-2023). Il est aujourd’hui administrateur de sociétés financières.

Marié et père de 5 enfants, Robert est très attaché aux questions sociétales : il a été président du Comité éthique du Medef (2008-13), des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (2010-14) et de la Fondation Avenir du patrimoine à Paris (2014-19). Il est depuis 2011 membre du Comité Médicis et, depuis 2019, vice-président de la Fondation Notre-Dame, qui encourage et développe des projets d’entraide, d’éducation, et de culture chrétienne. Il a écrit Le libéralisme est un humanisme (Albin Michel, 2017), credo d’un patron chrétien. A lire même par les non-chrétiens !

Né en 1901 à Crest (Drôme), Louis entre à l’X en 1921. Socialiste, il adhère dès 1923 à la SFIO, qu’il quitte en 1933 pour le PSDF de Marcel Déat, qu’il quitte heureusement en 1936. Antimunichois, il entre rapidement en Résistance au début de la guerre, puis rejoint de Gaulle à Londres et devient son directeur adjoint de cabinet. Après la guerre, devenu gaulliste de gauche, il est membre fondateur successivement du RPF (1947), de l’UDT (1959) et de l’UDR (1967). Il est élu député de Paris à 3 reprises (RPF 1951-55, UDT 62-67, UDR 68-73). Il est surtout connu grâce à un amendement à la loi du 12 juillet 1965, dit amendement Vallon, qui a créé la participation des salariés aux résultats des entreprises. Il a écrit de nombreux ouvrages dont Socialisme expérimental (1936), La France fait ses comptes (préfacé par Pierre Mendès-France, 1959) et L’anti de Gaulle (pamphlet contre Georges Pompidou, qu’il considère comme responsable de la démission de de Gaulle, 1969). Il milite pour l’élection de Mitterrand mais meurt juste avant son élection, en mars 1981. Il est enterré aux côtés de Suzanne Braun, ophtalmologiste, qu’il avait épousée en 1932, dont il avait divorcé peu après et qu’il avait épousée à nouveau en 1941 pour la protéger des lois raciales de Vichy !

Bernard Arnault (X 69), pdg de LVMH, est l’un des 3 bénéficiaires possibles du testament de Giorgio Armani quia enjoint à ses héritiers de vendre45 % de son groupe à LVMH, Essilor ou l’Oréal dans les 5 ans. Est-ce pour disposer des 4 ou 5 G€ nécessaires à cette opération qu’on annonce qu’il serait sur le point de vendre Le Parisien au groupe Bolloré ? Ce sera malheureusement loin d’être suffisant, d’autant plus qu’il vient de toper avec Claude Perdriel (X 47) pour lui acheter Challenges !

Jérôme Bastianelli (X 90, ma lettre de décembre 22), dg du Musée du Quai Branly et président de la Société des amis de Marcel Proust, fait le 4 novembre à 18 h 30 une conférence sur Proust, dans le cadre des conférences L’heure cultureG à Mines-PSL. Cliquez ici pour en savoir plus et vous inscrire.

Elisabeth Borne (X 81, ma lettre de mai 22) conservait dans le cabinet Lecornu son poste de ministre de l’Education nationale, assorti du titre de ministre d’Etat. Elle ne sera malheureusement restée qu’une journée, comme Roland Lescure (X 87), cité plus bas. Mais dans l’espoir de retrouver son maroquin après la démission de Lecornu, elle a déclaré que sa réforme des retraites n’est pas un tabou ! J’appelle cela manger son bicorne !!

Serge Caillet (X 75), général de gendarmerie, avait gentiment invité Hubert Lévy-Lambert (X 53) à présenter son livre en ouverture des débats finaux de la promo 75 réunie sur le platal pour célébrer son micentenaire, au cours duquel le virtuose Jean-Pierre Ferey (X 75) a donné un récital de piano. Une magnifique plaquette a été éditée pour la circonstance.

David Cavaillolès (X 08), dg d’Arianespace, annonce sans barguigner qu’il ne lancera pas 5 Ariane 6 cette année mais seulement 4, soit une par trimestre. On est loin des lancements quasi-quotidiens et souvent récupérables de Space X…

Jean-Louis et Béatrice Charon (X 76, ma lettre de janvier 24), annoncent avec tristesse que leur château de Médavy a subi le 24 septembre un incendie qui en a détruit une grande partie avec les magnifiques trésors artistiques qu’il contenait. C’est une immense perte pour eux et pour le pays. Toutes nos condoléances, chers amis !

Bruno Dupety (X 75), auteur de Le premier plus haut téléphérique du monde : la grande aventure de sa construction (2021), sort un nouveau livre d’art sur Mont Blanc, le regard des peintres (2025), aux Editions du Mont-Blanc. Rassemblant près d’une centaine d’artistes — peintres, savants, géographes, graphistes ou alpinistes — cet ouvrage met en lumière la fascination exercée par ce sommet mythique à travers les siècles.

Victor Fénoux (X1851), ingénieur breton visionnaire, qui a marqué les paysages du Finistère sous le second Empire, en y construisant ports, phares et ponts, dont le viaduc de Morlaix, est à l’honneur dans le Télégramme de Brest du 5 octobre. Merci à Benedikt Bjarnason (X 75), islandais retiré à Quiberon, de me l’avoir signalé, ainsi que l’article concernant Guillaume Lample (X 11) paru la veille dans le même journal (voir plus bas).

Nicolas Ferrand (X 92, ma lettre de mars 24) , qui avait géré avec succès la construction des ouvrages olympiques chez Solideo, en respectant délais et budgets, est depuis l’année dernière chez Orano (ex Areva) pour s’occuper de l’aval du futur. Il y est également question de construire des piscines mais pour y faire plonger non pas des champions olympiques mais des barres de combustible usagé. Il n’y a pas de temps à perdre car il faut être prêt pour le démarrage des premiers EPR 2, prévu en 2038 ! Alors, tout de suite aux starting blocks, cher Epervier tenace !

Philippe Jost (X 80, ma lettre de septembre 23), a reçu les félicitations de la Cour des comptes pour avoir terminé la reconstruction de Notre Dame de Paris dans les limites du budget attribué. On est effectivement loin du facteur Pi par lequel est habituellement multiplié le devis des grands chantiers. Je te félicite, cher Philippe, mais je féliciterai encore plus celui qui trouvera le responsable de cet incendie…

Guillaume Lample (X 11), cofondateur avec Arthur Mensch (X 11, voir ci-dessous)de la décacorne Mistral AI, a le 4 octobre les honneurs de la couverture et 2 pages intérieures du Télégramme de Brest, sa ville natale. Bravo, Guillaume, chic à la 11 !


François Mayer (X 45, ma lettre d’août 22), ancien chef d’entreprise, tromboniste et écrivain, fêtait allègrement ses 100 ans le 15 septembre à la Maison de X avec sa formation des Dixieland Seniors en présence de nombreux parents et amis. Jusqu’à 120 ans, comme on dit chez nous ! On le reverra le 15 novembre au salon du livre X…

Arthur Mensch (X 11, ma lettre de juin 23), fondateur de la pépite Mistral AI, spécialiste d’intelligence artificielle, annonce une nouvelle méga-levée de fonds de 1,7 G€, dont 1,3 G€ apportés par la société néerlandaise ASML, leader mondial des machines de lithographie, qui devient son premier actionnaire avec 11 % du capital. Ce troisième tour de table valorise Mistral AI à 11,7 G€, soit deux fois plus qu’en juin 2024, et en fait la première décacorne française. Toutes nos félicitations, cher Arthur, espérons que l’affreux Zucman n’aura pas ta peau ! Arthur est l’exemple type de ces grandes fortunes aux patrimoines illiquides, incapables de s’acquitter de l’impôt plancher de 2% réclamé par la gauche. Il l’a expliqué le 16 septembre, au 20 Heures de France 2.

Gérard Mestrallet (X 68), ex pdg d’Engie, conseiller de Mara, spécialiste américain du minage de bitcoins, essaye de convaincre le gouvernement français, s’il y en a un, de ne pas bloquer la vente à Mara d’Exaion, filiale d’EDF qui recycle les puissants ordinateurs déclassés par EDF.

Alexandre Moatti (X 78, ma lettre de janvier 23), historien des sciences, fait le 25 novembre à 18 h 30 une conférence sur Charles Ferdinand Ramuz, écrivain et poète suisse, dans le cadre des conférences L’heure cultureG qu’il organise à Mines-PSL. Cliquez ici pour en savoir plus et vous inscrire.

Thierry de Montbrial (X 63, ma lettre de mars 22), président fondateur de l’IFRI, présentait le 17 septembre la 45ème édition du Ramses, rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies). La couverture montre Trump, Xi et Poutine se partageant un échiquier mondial où l’Europe git, éclatée. Pas très encourageant !

Alain Nicolaïdis (X 62) vient de sortir un nouveau roman, Juliette en Indochine, qui narre les amours tumultueuses de la fille du directeur de la Banque d’Indochine et d’un descendant des empereurs d’Annam. L’intrigue se déroule dans la Belle colonie, à l’époque des Années folles, sur fond des luttes politiques qui vont mener à l’indépendance du Vietnam. Au prix de drames et de sang, conséquence de la folie des hommes et de l’impéritie du monde politique, qui oublie, hélas, comme le montre l’actualité, les leçons de l’histoire.

Romain Poyet (X 21), membre du nouveau parti anticapitaliste, explique au nom d’un autoproclamé Observatoire des Multinationales, que l’X est « une école d’Etat sous emprise ». Pour lui, organes de gouvernance, chaires, partenariats, start-ups, associations d’élèves et d’anciens élèves sont sous l’emprise du grand capital, dont la place croissante à tous les niveaux de l’X et l’influence sur le contenu de la recherche et de l’enseignement pose question dans un contexte d’urgence climatique.

Alexandre Saubot (X 86), dg du groupe Haulotte et président de France Industrie, est vent debout dans le Figaro du 23 septembre contre les projets d’augmentation des charges fiscales pesant sur les entreprises françaises, dont le déclin est dû notamment à ce qu’elles sont surchargées par rapport à leurs concurrents européens selon le dernier rapport du Conseil des prélèvements obligatoires. Il répète à qui veut l’entendre que la France ne crée pas assez de richesses et a trop de dépenses publiques. Hélas personne ne veut l’entendre !

Jean-Eric Schoettl (X 67, ma lettre de juin 22), ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, compare dans le Figaro du 16 septembre les opportunités qui s’ouvrent à Macron après la nomination de Lecornu à Matignon. Ecartant une nouvelle dissolution et une démission à effet immédiat, il préconise une cessation anticipée de son mandat à effet du printemps prochain, en espérant que le gouvernement Lecornu tiendra le coup d’ici là et réussira à faire approuver un budget pas trop biscornu. Mais entre le souhaitable, le possible et le probable, JES ne nous dit pas qui il verrait à l’Elysée à la place de Macron et en quoi ce changement de Président permettrait de sortir de la paralysie politique, de redresser nos comptes et d’éviter une nouvelle dégradation de notre note et la mise sous tutelle du FMI ? Quel humoriste a dit que la seule solution serait de dissoudre le peuple ?

Thierry Schwab (X 66, ma lettre de septembre 23), écrivain, éditeur, galeriste et photographe, vient, après une parenthèse de six mois, de reprendre les rênes de sa galerie. Il y présente une grande exposition collective jusqu’au 15 novembre, du mercredi au samedi de 14h à 19h et nous invite jeudi 9 octobre entre 17h30 et 20h30 pour un cocktail amical. Galerie S, 35 rue Quincampoix, près du Centre Pompidou. Cliquez ici si vous voulez y aller.

Fleur Thesmar (X 92, ma lettre de juin 24), artiste peintre, expose dorénavant à la Bromfield Gallery à Boston. Sa devise : À moins que vous vous attendiez à l’inattendu, vous ne trouverez pas la vérité, car elle est cachée et étroitement enchevêtrée. (Héraclite).

Jean Tirole (X 73), prix Nobel d’économie, commente la montée inexorable de notre endettement dans un entretien à la Tribune du 25 septembre. Pour lui, cette bombe à retardement ne traduit pas seulement des déséquilibres budgétaires, mais aussi un retard technologique, une absence de vision collective et un repli sur le court terme. Elle révèle l’incapacité de notre pays à concilier État-providence et réforme de l’État, redistribution et création de richesse. Pour lui, la stabilisation de la dette suppose de réduire nos dépenses non pas de 40 G€ comme prévu par Bayrou mais d’au moins 120 G€ ! Hélas il prêche dans le vide, comme l’avait fait il y a exactement 20 ans Michel Pébereau (X 61), alors que la dette n’était que de 60 % du pib !

Gala Vinogradova (D 14, ma lettre de mars 22), physicienne et actrice, reprend vendredi 17 octobre de 19 h 30 à 22 h 30 les soirées Jazz, Jam & scène ouverte qu’elle organise aux Jardiniers, 15 rue Paul Bert, Montrouge. Entre grands standards du jazz, musiques de cinéma et sonorités venues du monde entier, Gala y chante accompagnée d’un pianiste, avec trois temps forts : un concert, une jam session et une scène ouverte, pour mettre en lumière de nouveaux talents. Cliquez ici pour plus de détails.
Cliquez ici pour voir l’index alphabétique des quelques 300 portraits que j’ai mis en ligne depuis le début de ma saga mensuelle il y a 4 ans.
Préfacé par Antoine Compagnon (X 70), de l’Académie française et postfacé par Laura Chaubard (X 99), présidente de l’X, ce livre Xtraordinaire contient 2.000 portraits d’X de toutes les promos, de 1794 à nos jours, répartis dans 140 rubriques, de A à Z.
Cliquez ici si vous voulez que je vous le dédicace le 15 novembre lors du Salon du livre polytechnicien à la mairie du VIème, place Saint-Sulpice,
Cliquez ici si vous voulez le recevoir par la poste après le Salon,
Cliquez ici pour envoyer un mail à la Sabix si vous voulez passer une commande en nombre (plus de 5 exemplaires).
Vous connaissez des X vraiment Xtraordinaires ? Vous pouvez encore me les signaler !
Merci d’avance et bonne lecture.
Hubert Lévy-Lambert (X 53), fondateur des Salons du livre X en 2013
« Il ne suffit pas d’entrer à l’X pour sortir de l’ordinaire »
Voici, de Jean-Raymond Abrial (X 58) à Adrien Zakhartchouk (X 07), mes petits portraits de polytechniciens Xtraordinaires et, de François Audouze (X 61) à Paul Vecchiali (X 53), mes petits potins du mois écoulé.

Né en 1938, Jean-Raymond fait ses études au Prytanée militaire de La Flèche, entre à l’X en 1958 et en sort dans le Génie maritime. Après une formation complémentaire à Stanford, il se consacre à la recherche en informatique. On lui doit la notation formelle Z, la méthode B et Event-B. Il a réalisé en 1968 le système de base de données Socrate, renommé Clio, et a fait partie de l’équipe de CII-HB qui a conçu avec Jean Ichbiah (X 1960) la première version du langage de programmation Ada. Il a créé des outils totalement nouveaux d’analyse et de réalisation, utilisés dans le monde entier, comme les outils B et la plate-forme Rodin, qui comportent la preuve des spécifications et la génération automatique du code et permettent la réalisation de systèmes absolument sûrs comme la gestion automatisée de la ligne 14 du métro, réalisée avec Steria et Alstom.
Jean-Raymond a enseigné l’informatique à l’École polytechnique fédérale de Zurich et en Chine, où il a reçu en 2017, en présence de Xi Jinping, l’International Scientific and Technological Cooperation Award. Il a terminé sa carrière comme chercheur associé à l’Institut de recherche en informatique de Toulouse de 2019 à sa mort en 2025. Cliquez ici pour lire l’hommage qui a été rendu par le CNRS en juillet 2025 à ce grand homme modeste et discret.
Olga Givernet (M 24), députée

Née Chaize en 1981 à Saint-Germain en Laye, d’un père ingénieur chimiste et entrepreneur et d’une mère psychologue scolaire dans l’Education nationale, Olga étudie au lycée Le Corbusier de Poissy. Après un bac S, elle obtient un master en ingénierie électronique de l’Université Pierre et Marie Curie et un diplôme d’ingénieur de Polytech Sorbonne en électronique et informatique (2004). Partie en VVT à Auckland (NZ), elle travaille 3 ans à Air New Zealand comme ingénieur avionique puis chef de projet. De retour en Europe en 2007, elle travaille dans l’aéronautique civile à Genève jusqu’en 2017. Mordue par la politique, elle est élue conseillère municipale tendance Modem à Saint-Genis Pouilly en 2014, conseillère régionale en 2015 et députée LREM de l’Ain en 2017, réélue en 2022 et en 2024, après la désastreuse dissolution.
Mariée en 2007 avec un ingénieur et mère de 2 enfants, Olga réussit à concilier vie politique, vie de famille et formation complémentaire en obtenant en 2024 à l’X un diplôme de l’Executive Master management, technologie et innovation, ce qui justifie sa présence sur ce blog (*).
Olga quitte provisoirement son siège de députée à l’automne 2024 pour devenir ministre déléguée chargée de l’Energie, auprès d’Agnès Pannier-Runacher, dans le gouvernement de Michel Barnier qui ne dure, hélas, que 3 mois. Elle reprend son siège début 2025, après la désastreuse censure. Ce que j’ai personnellement appris de Barnier me donne à penser qu’elle pourrait retrouver un maroquin en 2027 s’il se présente. Il n’est pas interdit d’espérer…
(*) Les Bachelors, Docteurs et Masters sont numérotés suivant l’année d’obtention de leur diplôme, alors que les autres (E, G, L et P) sont classés suivant leur année d’entrée. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Né en 1930 de Willy Herz, centralien, ingénieur chez Alsthom et de son épouse Louise Lambert, Bertrand passe une enfance heureuse au Vésinet. Réfugiés à Toulouse en 1942, les Herz sont arrêtés en juillet 1944 par la police allemande et déportés à Buchenwald et Ravensbrück. Son père et sa mère y meurent mais il survit miraculeusement. Recueilli par un oncle et une tante, il fait de bonnes études à Condorcet, entre à l’X en 51 et en sort dans le Commissariat de la marine. Il pantoufle dans une compagnie d’assurances puis passe 20 ans dans le groupe Thomson où il crée un service d’informatique de gestion. Il quitte Thomson en 1985 pour enseigner l’informatique à l’IUT de Paris V jusqu’en 1994.

Bertrand gardera pour lui pendant plus d’un demi-siècle ses terribles souvenirs. Il n’en parle ni à ses condisciples, ni à ses collègues, ni à sa femme, fille de André Gougenheim (X 1920 N), ni à ses enfants dont Olivier Herz (X1979). Comme beaucoup de victimes de la Shoah, il essaye d’oublier et de ne pas se singulariser tant qu’il est actif, montrant une remarquable résilience mais il consacre sa retraite à la mémoire de la Shoah, notamment en présidant le Comité International Buchenwald Dora et Kommandos. Il raconte son histoire dans Le pull-over de Buchenwald, petit livre émouvant (Tallandier, 2015).
Ironie de l’histoire, sa famille avait un tableau représentant une première communion, peint par son ancêtre Gottlieb Herz (1810-1897) et spolié par l’occupant. Ce tableau n’a pas sauvé ses parents mais il l’a récupéré en 2015 après de longues démarches. Il meurt en 2021, satisfait d’avoir contribué au travail de mémoire. Vianney Bollier (X 64) lui a consacré une notice dans la Jaune et la Rouge de septembre 2021.

Adrien entre à l’X en 2007 et en sort administrateur de l’INSEE. Il passe 3 ans à l’INSEE tout en enseignant la macroéconomie à l’ENSAE, au CEPE et à Sciences Po. Après un an à Bruxelles où il travaille sur la politique budgétaire, il passe 7 ans à la direction générale du Trésor comme chef du bureau Climat puis du bureau Politique commerciale. Il est nommé en 2022 conseiller puis directeur adjoint du cabinet de Christophe Béchu, ministre de la transition écologique. En septembre 2024, suite à la chute du cabinet Attal, il retourne au Trésor comme sous-directeur en charge des politiques sectorielles. Sait-il que j’avais les mêmes fonctions naguère, comme sous-directeur chargé de la Rationalisation des choix budgétaires à la direction de la Prévision, avant que celle-ci soit avalée par le Trésor ?
Malgré son jeune âge, Adrien a droit à son portrait ici car il fait partie des Young leaders engagés, cesjeunes sélectionnés par l’Institut Aspen depuis 2019. Pour en faire partie, il faut avoir de 25 à 40 ans et avoir démontré un parcours d’excellence dans les sphères privée ou publique et, dans le cadre de son parcours professionnel et personnel, des qualités de leadership ainsi qu’un engagement très fort au service du bien commun. Félicitations, cher Adrien, continue, la France a besoin de beaucoup de leaders comme toi !

François Audouze (X 61, ma lettre de juillet 25), grand œnologue devant l’Eternel, a droit à un grand article dans Valeurs Actuelles du 27 août, intitulé La quête de l’absolu. Pierre Grandjean l’y qualifie de dieu des collectionneurs de vins, pape des crus anciens, dégustateur légendaire. Un article à consommer sans modération !

Jérôme Bastianelli (X 90, ma lettre de décembre 22), dg du musée du Quai Branly Jacques Chirac et président de l’association des amis de Marcel Proust, fait une conférence sur Proust le 4 novembre à 18 h 30 à l’Ecole des mines. Cliquez ici pour vous inscrire.

Pierre Berest (X 70, ma lettre d’août 22), ingénieur des Mines, spécialiste du comportement mécanique des ouvrages souterrains, mort prématurément en 2022, revit grâce à sa fille Claire. Après La carte postale (Grasset, 2021), qui parlait de sa mère d’origine ashkenaze, Claire fait de son père, avec la Bretagne dont il était originaire, le principal personnage de son dernier roman Finistère (Albin Michel, 2025).
Mais le patronyme Berest est-il vraiment breton ? S’il ressemble au nom de la capitale de la Bretagne, il ressemble aussi à la ville homonyme de Biélorussie, célèbre pour la bataille de Brest-Litovsk (1941) et il ressemble encore plus à la ville de Berestov en Ukraine (Берестов) dont dérive le nom de beaucoup de Berestovitch, Berestov ou Berest en Europe et en Amérique. Claire serait-elle donc, sans le savoir, ashkenaze des deux côtés ? Voilà un sujet tout trouvé pour son prochain livre !


Serge Caillet (X 75), brillant organisateur en 2015 du grand magnan des promos en 5, m’a invité à parler lors du magnan qu’il organise le 27 septembre pour le micentenaire de sa promo, pour y présenter Les X de A à Z où 16 membres de la 75 sont présents, soit 2 fois la moyenne. Chic à la 75 ! Une trentaine d’autres promos sont bien représentées dans mon livre, avec 16 portraits et plus. Elles sont les bienvenues si elles veulent m’inviter à présenter mon livre lors de leur magnan de promo.

Philippe Donnet (X 80, ma lettre de mai 22), patron de Generali, a des problèmes avec le projet de fusion entre sa filiale de gestion d’actifs (Generali Investments Holding) et celle de BPCE (Natixis Investment Managers), destiné à créer un champion mondial de gestion, avec près de 2.000 G€ d’actifs. Annoncé en grande pompe en janvier, ce beau projet semble rencontrer de sérieuses réticences de la part des Italiens qui ne voient pas d’un bon œil l’arrivée de Français dans leurs affaires. Ah, le traité de Rome est loin !

Patrick Drahi (X 83), a vu son projet de restructuration de son empire des télécom validé par le Tribunal de commerce et la contestation des syndicats de SFR rejetée par le parquet. Patrick va donc pouvoir conclure la renégociation de sa dette et la ramener de 24 à 15 G€. Christel Heydemann (X 94), patronne d’Orange (ma lettre de mars 22) se frotte les mains, prête à récupérer les clients de SFR, comme elle me l’a susurré il y a quelques mois. Mais Bouygues et Free sont également en embuscade !

La Fondation Lefoulon-Delalande, créée en 2000 sous l’égide de l’Institut par Jean-Pierre Lefoulon (X 1953), mort en 2021, a remis cette année son grand prix scientifique (600.000 €) au professeur Gilles Montalescot, grand cardiologue, dont les travaux fondamentaux et cliniques sur les antiplaquettaires et les anticoagulants ont modifié les traitements de millions de personnes atteintes de maladie coronaire.

Michel Galiana-Mingot (X 68 ,ma lettre de février 23) fait une conférence sur zoom pour les anciens d’HEC et leurs amis jeudi 18 septembre à 18 h sur un thème très actuel : L’intelligence artificielle, eldorado et désastre à la fois. Cliquez ici si vous voulez savoir en quoi la révolution de l’IA est verticale, au sens qu’en partant d’Internet, transformation horizontale, l’IA va toucher en profondeur les fondements de l’humanité et, qu’on le souhaite ou non, va partager l’intelligence entre hommes et machines.

Alexandre Moatti (X 78, ma lettre de janvier 23), chercheur à l’Université Paris Cité, fait une conférence sur le romancier, poète et essayiste suisse CF Ramuz le 25 novembre à 18 h 30 à l’Ecole des mines. Cliquez ici pour vous inscrire.


Sophie Vasseur (X ?), bien que fille d’éleveurs, réussit à entrer à l’X malgré une prépa ratée au Lycée Descartes de Lyon et une réponse inappropriée à l’oral du schicksal. Ne dit-elle pas, en référence au slogan supposé de l’Ecole, vous avez le don de changer le monde, qu’elle veut faire le contraire de Bernard Arnault (X 69), qui ne penserait qu’à gagner de l’argent ! Mais c’est de la fiction : l’intégration se passe dans les locaux de Télécom Paris et non dans ceux de l’X ! La Voie royale, film de Frédéric Mermoud (2023), avec une Suzanne Jouannet convaincante dans le rôle de Sophie, vu sur Arte le 20 août, visible en replay.

Cliquez ici pour voir l’index alphabétique des quelques 300 portraits que j’ai mis en ligne depuis le début de ma saga mensuelle il y a 4 ans.
Préfacé par Antoine Compagnon (X 70), de l’Académie française et postfacé par Laura Chaubard (X 99), présidente de l’X, ce livre Xtraordinaire contient 2.000 portraits d’X de toutes les promos, de 1794 à nos jours, répartis dans 140 rubriques, de A à Z.
Cliquez ici si vous voulez que je vous le dédicace le 15 novembre lors du Salon du livre polytechnicien à la mairie du VIème, place Saint-Sulpice,
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NE TARDEZ PAS : prix de lancement 19 € (au lieu de 25 €) jusqu’au 30 septembre seulement.
Vous connaissez des X vraiment Xtraordinaires ? Vous pouvez encore me les signaler !
Merci d’avance et bonne rentrée.
Hubert Lévy-Lambert (X 53), fondateur de X Sursaut
Chers camarades de la 75,
Je vous adresse toutes mes félicitations pour la célébration de vos 50 ans en ce 27 septembre 2025. Mais ce n’est pas le premier micentenaire auquel j’assiste.

Le premier était, tenez-vous bien, celui de la 03 ! Pas la 2003, bien sûr, mais la 1903 qui m’avait invité, en tant que major d’entrée, à leur magnan de 50 ans. La plupart d’entre vous n’étaient pas encore nés !

Je m’étais alors promis de faire de même pour les 50 ans de ma promo et j’ai tenu parole. J’avais organisé à cette occasion une réception au Théâtre du Gymnase, avec une pièce théâtre farfelue, la Tour Eiffel qui tue, mettant en scène des X en GU. J’y avais invité le major de la 2003, Frank Lirzin, nous sommes parus sur scène tous deux en GU.

Pour pérenniser cette occasion de rencontres interpromos, j’avais, comme vous le savez, organisé en 2013, à l’image de ce que font les universités américaines, un magnan décennal regroupant toutes les promos en 3, depuis la 33 qui n’avait plus qu’un membre, Jean Panhard, jusqu’à la 2013, en passant par la 63 qui fêtait ses 50 ans. Les promos en 4 ont suivi en 2014, avec Marie-Louise Tronc (X 74), puis les promos en 5 en 2015 sous la houlette de Serge Caillet et Michel Rostagnat, ici présents, puis l’AX en a pris le contrôle et la tradition s’est perdue peu après mais il en est resté le monument aux morts, dont j’ai proposé la construction à Yves Demay (X 77), où vous vous vous êtes recueillis ce matin et le musée, dont son successeur Jacques Biot (X 71) m’a confié la réalisation, que vous avez visité cet après-midi.
Tru-Do-Khac (X 79), qui vient d’être élu au conseil de l’AX, a mis à son programme la relance des grands magnans. Je lui souhaite plein succès. En attendant, la SABIX a relancé les salons du livre polytechnicien, que j’avais créés dans le cadre des magnans décennaux. Le prochain se tient le 15 novembre et j’y présente un livre Xtraordinaire, issu des recherches que j’ai faites pour réaliser les portraits que je publie tous les mois depuis plus de 3 ans sur dallax.blog et dans la Jaune et la Rouge.

Préfacé par Antoine Compagnon (X 70), de l’Académie française et postfacé par Laura Chaubard (X 99), présidente de l’X, ce livre de 380 p, richement illustré contient 2.000 portraits d’X de toutes les promos, de 1794 à nos jours, répartis dans 140 rubriques, de A à Z.
Ce livre a pour ambition de brosser un portrait de polytechniciens qui se sont illustrés ou ont défrayé la chronique depuis la création de l’X en 1794, y compris dans des domaines où on ne les attendait pas a priori.
De A à Z, vous y trouverez près de 2.000 polytechniciens, soit 3,4 % des 58.000 X entrés à l’Ecole depuis sa création. Près de la moitié sont vivants. Vous ne vous étonnerez pas de trouver banquiers, chercheurs, entrepreneurs ou héros mais vous serez surpris de tomber sur artistes, écrivains, médecins ou religieux, perplexe devant collégiens, commissaires, inspecteurs ou licenciés et horrifié devant complotistes, indignes ou rebelles.
Vous découvrirez que ce sont des X qui ont créé le Tiercé, la TVA, les 24 Heures du Mans, le Sillon, la Société des chemins de fer russes, les Chemises Lacoste, le Musée des beaux-arts de Quimper, Sciences Po, l’Organisation internationale du travail, la Fondation de France, le Club alpin français, l’éditeur Gauthier-Villars, l’Alliance israélite universelle, la soie artificielle…
Vous ne serez pas étonnés de constater que votre promo y est à l’honneur, avec 15 membres figurant dans de nombreux chapitres, soit 2 fois plus que la moyenne qui est de 8 par promo. Les voici, dans l’ordre où ils apparaissent pour la première fois dans le livre, dans les rubriques assureurs, aviateurs, conseillers d’Etat, conservateurs, diplomates, écologistes, économistes, énarques, entrepreneurs, familles, gendarmes, historiens, informaticiens, inspecteurs des finances, ministres, musiciens, physiciens, préfets, religieux, savants de l’académie des sciences, technologues :

Jean-Paul Faugère (X 1975), né en 1956, ENA 1983, conseiller d’Etat, Contrôleur des assurances, préfet de Loir-et-Cher (1997-2001), de Vendée (2001-02), du Bas-Rhin (2005-07), directeur de cabinet de François Fillon à Matignon (2007-12), président de CNP Assurances (2012-20), vice-président du Collège de l’ACPR (2020-),


Alain Grandjean (X 1975), né en 1955, Administrateur de l’INSEE, cofondateur de Carbone 4, membre du Haut Conseil pour le climat (2018-24), président de la fondation Nicolas-Hulot (2019-23), auteur de nombreux ouvrages dont Vers une société sobre et désirable (2010) ou Agir sans attendre. Notre plan pour le climat (2019),

Pierre Jacquet (X 1975), né en 1955, ingénieur des Ponts, professeur d’économie à l’X, à l’Ecole des ponts, à l’école des Mines, à Sciences Po et à l’INSEAD, rédacteur en chef de Politique étrangère (1992-2002), membre du Conseil d’analyse économique (1997-2006), économiste en chef à l’AFD (2006-12), président du Global Development Network (2012-), membre du Cercle des économistes,

Patrick Puy (X 1975), né en 1955, ingénieur du Pétrole, spécialiste de la restructuration d’entreprises en difficulté, cadre chez Total puis Schlumberger puis DG chez Legrand, Moulinex-Brandt (2001), TDF France (2010-13), Arc International (2013-15), Spir Communication (2016), Novartex (2016), Vivarte (2016-19), Alès Groupe (2019), lance un fonds de retournement baptisé Équerre (2021), brièvement chargé du redressement de Go Sport (2 mois en 2023),

Henri Legrand (X 1975), 1957-2019, ingénieur civil des mines, membre de la famille Legrand qui détient le Guinness des records en matière de famille polytechnicienne,

Serge Caillet (X 1975), général de corps d’armée dans la gendarmerie, où il passe 36 ans, avsant de devenir consultant en sécurité,

Marc-Olivier Baruch (X 1975), né en 1957, ENA 1981, administrateur civil au ministère de la Culture, chercheur au CNRS (1997-), directeur d’études (2003-) puis directeur adjoint (2007-09) de l’EHESS, auteur de Le régime de Vichy (1993), Servir l’État français : l’administration en France de 1940 à 1944 (1997), Le choix des X, l’Ecole polytechnique et les polytechniciens 1939-1945 (avec Vincent Guigueno, 2000), Des lois indignes ? Les historiens, la politique et le droit (2013),

Rose Dieng-Kuntz (X 1975), 1956-2008, sénégalaise, ingénieur Télécom, DEA en informatique, directrice de recherches à l’INRIA (1985-2008), prix Irène-Joliot-Curie (2005),

Kamel Ben Naceur (X 1975), né en 1956, agrégé de maths (1977), diplômé de l’ENS (1979), directeur chez Schlumberger dans différents pays (1981-2011), ministre tunisien de l’Industrie (2014-15), auteur de nombreuses publications dont Global Energy Assessment (2012), Resources to Reserves (2013), Future Energy (2014),

Jean-Pierre Ferey (X 1975), pianiste, invité dans des salles ou des festivals prestigieux, a une discographie originale centrée sur la musique française, et notamment ses enregistrements d’oeuvres de Jean Cras (grand prix du disque 1997), est également compositeur, sa Suite persique a été créée au Théâtre National de Doha (Qatar),

Marko Erman (X 1975), master en ingénierie (Télécom Paris), thèse de 3ème cycle (Paris-Saclay 1982), docteur ès sciences en physique quantique (Université Pierre et Marie Curie 1985), chercheur chez Philips (1985-91), directeur d’Alcatel (1991-2003), directeur scientifique de Thalès (2003-), a déposé 17 brevets et écrit de nombreux articles,

Hervé Zwirn (X 1975), né en 1954, ingénieur des Télécom, membre fondateur de la société de philosophie des sciences (2002), chercheur au Centre de mathématiques appliquées de l’ENS (2002-), auteur d’une interprétation de la mécanique quantique dite solipsisme convivial et de nombreux ouvrages dont Les limites de la connaissance (2000, prix Lequeux de l’Académie des sciences,

Christian Albecker (X 1975), né en 1955, ingénieur du Génie rural, maîtrise de théologie à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg (1990), directeur général de Sonnenhof, institution protestante caritative (1995), président de la Société évangélique de mission intérieure de Strasbourg (1995-2014), président de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (2014), auteur de L’Évangile dans la cité (1992), coauteur de Luther, les juifs et nous (2017),

Jean-Michel Coron (X 1975), né en 1956, ingénieur des Mines, mathématicien, professeur à l’X (1983-99), à Paris XI (1987-2007), à Paris VI (2008-), membre de l’Académie des sciences (2014).
J’adresse mes excuses à ceux d’entre vous que je viens de citer, si j’ai pu leur déplaire par un portrait incomplet ou inexact, et surtout à ceux que je n’ai pas cités, qui représentent 95 % de votre promo, mais je suis prêt à recueillir vos suggestions pour la deuxième édition, qui est déjà en chantier.
Je regrette de ne pas pouvoir vous dédicacer ce livre qui ne sera disponible qu’en novembre mais je me ferai un plaisir de vous le dédicacer lors du salon du livre X qui se tient le 15 novembre après-midi à la Mairie du VIème, place St Sulpice.
Si vous ne pouvez pas venir, la SABIX vous l’enverra par la poste après le Salon.
Dans les deux cas, vous bénéficierez d’un prix de lancement réduit (19 € au lieu de 25 €) si vous effectuez votre commande avant fin septembre. Vous pouvez pour cela cliquer ici ou photographier le QR code ci-dessous ou, à défaut, m’envoyer un mail à hll@melix.net.
Merci d’avance et bonne fin de journée.
Hubert Lévy-Lambert (X 53)

« Il ne suffit pas d’entrer à l’X pour sortir de l’ordinaire »
Voici, de Bruno Comby (X 80) à Imad Toumi (X 82), mes petits portraits de polytechniciens Xtraordinaires et, de Jacques Attali (X 63) à François Villeroy de Galhau (X 78), mes petits potins du mois écoulé.

Né à Rochefort sur Mer en 1960, d’un père géologue pétrolier et d’une mère enseignante de biologie, Bruno passe son enfance en Afrique, aux Etats-Unis et au Canada. Après des études au Lycée international de St Germain en Laye, il entre à l’X en 3/2 dans la promo 80, une promotion des plus brillantes, avec 26 membres figurant dans Les X de A à Z, juste derrière l’extraordinaire promo 1794 qui en a 35 !
A droite de l’échiquier sur le plan politique, tendance Ciotti, Bruno était candidat de la droite en Loire Atlantique en juin 2024, à la suite de la désastreuse dissolution macronienne. Il est maintenant délégué départemental de l’UDR dans l’Aveyron, où nous lui souhaitons de réussir à empêcher les progrès des Insoumis à la prochaine élection !
– Philippe Pottier (X 89), guerrier

Philippe entre à l’X en 1989, promotion moins brillante que la 80 ci-dessus, avec quand même 15 membres dans Les X de A à Z. Il en sort officier parachutiste des troupes de marine. Il poursuit sa formation avec un MBA HEC (2004), un brevet de l’école d’état-major du Marine Corps, un Master of Military Studies et des participations au CHEM et à l’IHEDN, ce qui le conduit au grade de général de division. Il participe à de nombreuses missions extérieures, en Afrique, dans les Balkans et en Afghanistan. Il est directeur de l’Ecole de guerre depuis 2022. Je suis certain qu’il fait mentir l’adage qu’on nous enseignait naguère : face à une alternative, il y a deux écoles, la bonne et celle de l’Ecole de guerre !
Parmi ses derniers écrits, je recommande de lire ses explications dans la Jaune et la Rouge de septembre 2024 sur la Loi de programmation militaire, déjà dépassée malheureusement, et son opinion, exprimée également en septembre 2024 lors de l’évènement curieusement appelé We are demain, sur l’avenir de la paix en 2050. Nous en sommes hélas un peu loin.

Né en 2000, Augustin entre à l’X dans la promo 2020, qui malgré son jeune âge a déjà 4 membres dans Les X de A à Z, bon début dans la vie !
Grand fana de kayak, Augustin a commencé avec son père dès l’âge de 9 ans. Il était déjà champion du monde Junior de plusieurs épreuves de descente à 17 ans. Tout en poursuivant ses études à l’X, il réussit à obtenir une médaille d’argent en K1 sprint par équipe aux Championnats du monde de descente de canoë-kayak qui se sont déroulés en Bosnie-Herzégovine en 2022. Je suppose qu’il s’entrainait pendant la nuit sur le lac du platâl, en forme de bicorne ! Vous trouverez plus de détails sur Augustin dans la Jaune et la Rouge de juin 2024.

Né en 1964 au Maroc, Imad fait sa taupe à Louis-le-Grand, entre à l’X en 82, promotion qui tire bien son épingle du jeu avec près de 20 membres figurant dans Les X de A à Z. Il poursuit ses études avec un doctorat en maths app à l’université Pierre et Marie-Curie en 89 et un Mba de HEC en 2000. Il passe ensuite 2 ans au CEA avant d’entrer chez Areva où il est en charge de la maintenance puis directeur des programmes de l’usine de la Hague (2002-07), avant de partir s’occuper des mines en Afrique du Sud, en Namibie puis au Niger (2008-13). Toujours dans les mines, on le retrouve COO de la Mancha (2013-15) avant de rentrer au bercail en 2016 pour diriger la société Managem, géant minier marocain qui produit notamment de l’or dans différents pays africains et du cuivre au Maroc et développe un grand projet de production de cobalt au Maroc, en liaison avec Renault qui souhaite ne pas dépendre uniquement de la Chine pour les batteries de ses véhicules électriques.

Jacques Attali (X 63), ancien conseiller de François Mitterrand, publie Philosophie de la gratitude (208 p, 2025). Il y explique qu’il faut quelquefois oser être ingrat et, ce qui est surprenant au premier abord, que nous devons avoir de la gratitude pour nos enfants ! Mais il a raison car nous comptons sur nos enfants pour assurer nos retraites et cette charge est d’autant plus lourde pour eux que nous travaillons peu et que nous faisons peu d’enfants. Un livre à faire lire par les syndicats qui voudraient maintenir les 35 heures et remettre la retraite à 60 ans, brillants héritages, si je ne m’abuse, de la présidence Mitterrand…

Benoit Bazin (X 89), ingénieur des Ponts, pdg de Saint-Gobain, qui s’était illustré en mars dans ses critiques contre la politique tarifaire d’EDF, vient de publier Voies de passage (Editions de l’Aube, 248 p.) où il dialogue avec Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, devenu directeur de l’Institut mutualiste pour l’environnement et la solidarité du Crédit Mutuel. Dans ce livre, dont le titre est une allusion aux randonnées que Benoit aime faire dans les Alpes, le grand patron y montre qu’il partage avec le syndicaliste des convictions sur la nécessité d’une transition environnementale juste, la défense d’un capitalisme responsable, la vision d’une Europe audacieuse et un même attachement au dialogue. On espère avec impatience un tome II montrant qu’une voie de passage a été trouvée entre patronat et syndicat pour régler le problème des retraites…

André Bellon (X 63), ingénieur des ponts, administrateur de l’INSEE, député des Alpes de Haute-Provence (1981-93), président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale (1992-93), président de l’Association pour une Constituante, auteur de divers essais politiques, dont Pourquoi je ne suis pas altermondialiste (2004), Une nouvelle vassalité (2007), Ceci n’est pas une dictature (2011), s’essaie au roman avec Frère Jacques, dormez-vous (Ed. Amalthée, 2025, 168 p.). Il y raconte les avatars d’un village perdu de Haute Provence qui décide de déclarer son indépendance en 1980. Une sorte de Passeport pour Pimlico à la sauce provençale. Il vous le signera le 15 novembre au salon du livre X.

Béatrice et Jean-Louis Charon (X 76, ma lettre de janvier 24), ont accueilli le weekend des 21 et 22 juin dernier dans leur beau château de Médavy (Orne) une épreuve de championnat de tir à l’arc à cheval. Ils préparent maintenant un week-end historique « Napoléon » pour les 23 et 24 août, où près de 200 reconstitueurs viendront animer le château de Médavy pendant 2 jours. Cliquez ici pour plus de détails.

Auguste Comte (X 1814) est de retour dans l’actualité pour avoir, dit-on, écrit que « la démographie, c’est le destin ». Deux siècles plus tard, cet aphorisme est d’une brulante actualité en France où la fécondité des femmes est en chute libre. Le nez dans le guidon du déficit des finances publiques, nos dirigeants ne semblent pourtant pas trop s’en soucier. On attend toujours un successeur de Alfred Sauvy (X 20 S) pour tirer la sonnette d’alarme et moi, j’attends toujours un successeur pour reprendre le groupe X Démographie, en mort cérébrale depuis quelques années …

Solenne Gaucher (X 14, ma lettre de février 2025), grande spécialiste de l’intelligence artificielle, a ouvert le colloque sur l’IA organisé à l’X du 7 au 10 juillet, curieusement appelé Hi ! Paris summer, suivie d’une « keynote » de Jean-Philippe Vert (X 92), président fondateur de Bioptimus et directeur de la recherche d’Owkin. Bravo à vous deux mais hure aux organisateurs qui n’avaient écrit le programme qu’en anglais et qui avaient malencontreusement désinvité un brillant chercheur du Technion de Haïfa (Israël), Shie Mannor. Mais, rassurez-vous, c’était dû à une « erreur matérielle », dixit l’ineffable ministre de l’enseignement supérieur Philippe Baptiste, le même qui considère que l’islamo-gauchisme n’existe pas, ce qui lui a valu d’être recadré par sa patronne Elisabeth Borne (X 81), ministre de l’Education nationale.

Carlos Ghosn (X 74), ancien pdg de Renault-Nissan, réfugié au Liban depuis 2019 après son exfiltration mouvementée du Japon, est renvoyé en correctionnelle pour corruption, trafic d’influence, abus de pouvoirs et abus de confiance, en compagnie de Rachida Dati, ministre de la Culture, qui envisageait de briguer la Mairie de Paris. Rachida pourrait créer, avec Marine Le Pen, le cercle des ambitions déçues par la Justice…

Bertrand Lemoine (X 71), président du Comité Constructions et Beaux-arts de la société pour l’encouragement de l’industrie nationale, a été missionné par l’association Garabit-Viaur pour préparer le dossier de demande d’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco d’un groupe de ponts à grande arche du XIXème siècle, dont le célèbre viaduc de Garabit (Cantal), construit par Gustave Eiffel dans les années 1880. Bon courage, cher Bertrand, mais ne compte pas sur une aide des Américains dont le Président vient de décider de quitter l’Unesco pour la deuxième fois !

Yohann Leroy (X 97) (ma lettre de février 24) a obtenu que le minilanceur Maia de sa société Maiaspace soit un des 5 projets présélectionnés par l’ESA pour réaliser de nouveaux services de transport spatial. Il est en concurrence avec 2 projets allemands, un espagnol et un britannique. Bon courage, cher Yohann, montre à l’ESA que tu sais sauter plus haut, plus vite et plus fort que tes concurrents !

Vincent Luciani (X 05), cofondateur en 2014 d’Artefact, leader dans le conseil et le service en Data et IA, dont Ardian a acquis des parts en 2021, vient d’entrer en négociations exclusives avec le fonds de private equity Cinven qui envisage d’en acquérir la majorité sur la base d’une valorisation de 1 G€. Une nouvelle licorne française. Bravo Vincent !

Jean-Baptiste Michau (M 06), professeur de macroéconomie à l’X, interrogé par le Figaro sur les recettes à mettre en œuvre pour redresser les comptes publics, recommande d’augmenter le budget des ministères qui accepteraient de réduire leurs effectifs et d’accorder une subvention aux entreprises privées qui embaucheraient des fonctionnaires. Cosinus n’aurait pas trouvé mieux ! Il est vrai que les autres sachants interrogés par le Figaro rivalisent d’ingéniosité dans ce concours Lépine des économies de bout de chandelle : l’un propose de bloquer dans un fonds une partie de l’épargne des retraités, l’autre de rétablir la taxe d’habitation !

Pierre-André Périssol (X 56), maire de Moulins depuis 1995, qui avait été condamné à une amende de 3.000 € pour prises illégales d’intérêts et faux administratifs en 2024, accueille dans sa bonne ville un spectacle célébrant l’histoire du Bourbonnais avec l’ambition de faire aussi bien que Philippe de Villiers au Puy du Fou. Las, des opposants critiquent que ce spectacle bénéficie de subventions versées par le Fonds du bien commun, qui a le tort d’être une émanation du philanthrope de droite Pierre-Edouard Stérin. Qui a dit que l’argent n’a pas d’odeur ?

François Provost (X 88), ingénieur des Mines, succède à Luca de Méo comme pdg de Renault où il était entré en 2002. Nous lui souhaitons de redresser la boutique au niveau où elle était du temps de son lointain prédécesseur Carlos Ghosn (X 74), et de se méfier des voitures électriques chinoises, des taxes américaines, des fourberies japonaises et des tracasseries françaises…

Thierry Schwab (X 66, ma lettre de septembre 23), galeriste, écrivain et éditeur, a remis les clés de la galerie S/Quincampoix, près du Centre Pompidou, à Micaela Neveu, galeriste d’origine argentine, auteur de Le code précolombien, message des dieux (Editions de Paris, 2025), bardée de diplômes mais malheureusement pas X. Je fais donc un appel au secours : Thierry était le seul X galeriste de mes fichiers, il m’en faut au moins un pour le remplacer dans mon livre. Avis aux amateurs !

Merci, cher Hubert, pour la mention de mon élection au CA de l’AX et de ton soutien. Je remercie les lectrices et les lecteurs de Xtraordinaires qui ont suivi ton appel dans le #48 en m’apportant leurs suffrages, ce qui m’a permis d’intégrer le CA de l’AX en 13/2 (candidat en 2020, 21, 22, 23, et élu en 25). Voici un rappel de mes engagements de campagne, représentés dans la seconde lettre des candidates et candidats : relancer le Magnan Décennal [initialisé par toi-même en 2013], coller au plus près des demandes et besoins des Groupes X, assurer la contribution de notre communauté au projet collaboratif « 2027, année présidentielle, 16/20 en maths au Brevet pour 95 % des 850 000 élèves en 3e ». Tru Do-Khac (X 79). Encore bravo pour ton élection et bon courage pour faire bouger le mammouth… HLL
Cher Hubert, cher camarade, Concernant ton récent portrait de notre camarade Xavier Moreno, j’attire ton attention sur le fait que Xavier – au-delà de son soutien au festival de Nîmes que tu mentionnes – est devenu un des principaux mécènes, mais aussi acteur, de la musique classique en France : il est le président depuis 5 ans de l’Ecole Normale de Musique de Paris et le président (et principal contributeur) de la fondation qui a repris en 2023 le festival de piano de la Roque d’Anthéron, entre autres implications. Mille mercis pour tes portraits et clins d’œil, livraisons toujours passionnantes et attendues ! Très cordialement, Richard Séguin X77. Merci de ton message. J’ai soumis mon portrait à Xavier, comme d’hab mais il n’a pas répondu à mes sollicitations. J’espère le voir à Nimes… HLL
Cliquez ici pour voir l’index alphabétique des quelques 300 portraits que j’ai mis en ligne depuis le début de ma saga mensuelle il y a 4 ans.
Préfacé par Antoine Compagnon (X 70), de l’Académie française et postfacé par Laura Chaubard (X 99), présidente de l’X, ce livre Xtraordinaire contient 2.000 portraits d’X de toutes les promos, de 1794 à nos jours, répartis dans 140 rubriques, de A à Z.
Cliquez ici si vous voulez que je vous le dédicace le 15 novembre lors du Salon du livre polytechnicien à la mairie du VIème, place Saint-Sulpice,
Cliquez ici si vous voulez le recevoir par la poste après le Salon,
Cliquez ici pour envoyer un mail à la Sabix si vous voulez passer une commande en nombre (plus de 5 exemplaires).
Vous connaissez des X vraiment Xtraordinaires ? Vous pouvez encore me les signaler !
Merci d’avance et bon été.
Hubert Lévy-Lambert (X 53), fondateur du Salon du livre polytechnicien en 2013

Ce livre Xtraordinaire est issu des recherches que j’ai faites pour réaliser les portraits que je publie tous les mois depuis plusieurs années sur dallax.blog et dans la Jaune et la Rouge.
Préfacé par Antoine Compagnon (X 70), de l’Académie française et postfacé par Laura Chaubard (X 99), présidente et directrice générale de l’X, ce livre richement illustré contient 2.000 portraits d’X de toutes les promos, de 1794 à nos jours, répartis dans 140 rubriques, de A à Z.
Ce livre a pour ambition de brosser un portrait de polytechniciens qui se sont illustrés ou ont défrayé la chronique depuis la création de l’X en 1794, y compris dans des domaines où on ne les attendait pas a priori.
De A à Z, vous y trouverez près de 2.000 polytechniciens, soit 3,4 % des 58.000 X entrés à l’Ecole depuis sa création. Près de la moitié sont vivants. Vous ne vous étonnerez pas de trouver banquiers, chercheurs, entrepreneurs ou héros mais vous serez surpris de tomber sur artistes, écrivains, médecins ou religieux, perplexe devant collégiens, commissaires, inspecteurs ou licenciés et horrifié devant complotistes, indignes ou rebelles.
Vous découvrirez que ce sont des X qui ont créé le Tiercé, la TVA, les 24 Heures du Mans, le Sillon, la Société des chemins de fer russes, les Chemises Lacoste, le Musée des beaux-arts de Quimper, Sciences Po, l’Organisation internationale du travail, la Fondation de France, le Club alpin français, l’éditeur Gauthier-Villars, l’Alliance israélite universelle, la soie artificielle…
Finalement, vous vous direz que, si l’X n’existait pas, il faudrait l’inventer !
Editions Sabix, novembre 2025, 380 p, 25 €
Cliquez ici si vous voulez le retirer à l’AX, 12 rue de Poitiers,
Cliquez ici si vous voulez le recevoir par la poste,
Ou commandez-le à votre librairie.
Merci d’avance et bonne lecture.
Hubert Lévy-Lambert (X 53)
« Il ne suffit pas d’entrer à l’X pour sortir de l’ordinaire »
Voici, de Louis Abraham (X 15) à Pierre Noizat (X 80), mes petits portraits de polytechniciens Xtraordinaires et, de Bernard Arnault (X 69) à Nicolas Simon (X 08), mes petits potins du mois écoulé.

PS De mon temps il fallait avoir 18 ans révolus pour intégrer l’X, ce qui fait que j’ai dû faire 5/2, ce qui ne m’a pas empêché d’être « petit nange » !

Né en 1943, François entre à l’X en 61. Il commence sa carrière professionnelle comme inspecteur à la Société Générale pendant 2 ans puis passe 3 ans à la SEMA. Il prend ensuite la direction de la société Hardy-Tortuaux, filiale du luxembourgeois Arbed puis est appelé par Francis Mer (X 59) à présider Nozal, la filiale d’Usinor spécialisée dans le négoce des produits sidérurgiques, qu’il intègre dans son groupe pour former ARUS (Arbed Usinor), géant du négoce d’acier coté au second marché.
A côté de cette vie professionnelle bien remplie, François a attiré mon attention par l’existence de sa cave de 40.000 bouteilles de vins anciens, par ses Wine dinners (1997), diners privés qui se tiennent tous les mois dans des grands restaurants et par ses livres : Carnets d’un collectionneur de vins anciens (2004) et La France de l’excellence (2013).
François recommande d’ouvrir les bonnes bouteilles 4 heures à l’avance, procédé baptisé “audouzage” par Bernard Pivot qui l’appelait le Bossuet des vieux flacons (Dictionnaire amoureux du vin, 2021). Invité récemment par François à un déjeuner privé dans un grand restaurant avec son cocon Philippe Bonnamy (X 61), je confirme que les « sermons » de François valent bien ceux de l’Aigle de Meaux. Vous pouvez le vérifier en vous inscrivant à un des prochains diners (25 septembre ou 5 octobre). Ils le valent bien !

Né en 1948, Xavier entre à l’X en 68 et en sort dans le Contrôle des assurances, absorbé depuis lors par le corps des Mines. Après une formation complémentaire à Sciences Po, à une époque où c’était une institution sérieuse (1973), il intègre l’ENA (promo 1976). Il passe 10 ans à la direction du Trésor (1976-86) puis 5 ans chez Sanofi comme responsable de la division Agro-Vet (1986-91). Revenu à la finance, il est directeur des participations de Suez (1991-98), président fondateur d’Astorg Partners (1998) et président de l’Association française des investisseurs en capital (2002). Il fonde en 2020 le Cercle d’Étude Réalités Écologiques et Mix Énergétique (Cérémé) avec pour objectif que le débat sur la politique énergétique de la France soit fondé sur des analyses objectives et indépendantes de tout intérêt financier, débarrassées de tout préjugé. Dans ce contexte, Xavier attire l’attention des pouvoirs publics, à l’occasion de la discussion sur la proposition de loi Gremillet, sur le fait que notre facture d’électricité a doublé depuis 10 ans en raison de la priorité donnée à l’éolien et au solaire au détriment du nucléaire. Saviez-vous qu’EDF est contraint d’arrêter ses centrales nucléaires non seulement pour les entretenir ou quand il fait trop chaud mais aussi quand il y a trop de vent ou de soleil ! Vous pouvez lire à ce sujet Un secret si bien gardé, le dernier livre de Anne Lauvergeon (Grasset, 2025).
Membre du club Monge Diamant de la Fondation de l’X, Xavier est un grand philanthrope. Il a créé avec son épouse une fondation pour les enfants défavorisés. Mélomane, il est président de l’Ecole Normale de Musique de Paris – Alfred Cortot et des Rencontres musicales de Nîmes.

Né en mai 1960 de deux parents dentistes, Pierre fait toutes ses études à Condorcet et entre à l’X en 1980. Après une formation complémentaire à Télécom Paris, il commence sa carrière à France Télévision (1985-89) puis s’expatrie aux USA où il obtient un MBA de Columbia University puis travaille sur la première génération de décodeur de DirecTv. Revenu en France, il rejoint le groupe RTL comme directeur de projet, participant au lancement de TPS, racheté depuis par Canal+ (1994-96) qui le nomme directeur du développement de Canal+ Technologies. En 2005, il est recruté par le groupe Orange pour les projets autour du Digital Rights Management puis travaille sur les technologies sans contact.
Pierre quitte Orange en 2011 pour fonder Paymium, l’une des premières bourses au monde pour l’échange de Bitcoins qui a obtenu récemment de l’AMF le statut très envié de Prestataire de Services sur Actifs Numériques (PSAN). Pionnier incontesté du Bitcoin, il publie en 2012 le premier article sur le sujet dans la revue ParisTech Review (censuré par la Jaune et la Rouge ?) et en fait la même année une présentation dans une conférence internationale à Genève. Il est l’auteur de Bitcoin, mode d’emploi (2015) et L’énergie, face cachée de la monnaie (2024), où il développe notamment une théorie économique originale fondée sur les principes de la thermodynamique.
Pierre a fait, nolens volens, la une des medias en mai 2025, suite à une tentative d’enlèvement de sa fille par 3 hommes cagoulés, heureusement déjouée grâce au courage de son gendre et de 2 voisins. Il déplore que la France se mexicanise. C’est aussi l’opinion de plus de 70 % des Français, selon un sondage effectué en novembre dernier par l’Institut CSA…

Bernard Arnault (X 69), patron de LVMH, avait privatisé le 24 juin la piazza Beaubourg pour y présenter la collection Louis Vuitton 2026, conçue sur une inspiration indienne par son nouveau directeur créatif Pharell Williams, à une assistance triée sur le volet, dont Beyoncé et Jay Z (photo).


Francis Bach (X 94, ma lettre de novembre 23) académicien, spécialiste d’intelligence artificielle, a montré le 19 juin aux donateurs ébahis de l’ICM (Institut du cerveau) comment l’apprentissage automatique peut permettre d’enseigner la pratique du tennis à des pandas qui ne comprennent que le mandarin…


Julie Chabroux (X 01) directrice du projet « stratégie et transformation de l’X », a présenté le 17 juin aux donateurs de la Fondation de l’X avec Thierry Martin, directeur du patrimoine immobilier de l’X, le projet de modernisation des bâtiments centraux de l’X, Renov’X.


Daniel Elalouf (X 83), dg de Montefiore Investissement et président du club Abravanel, recevait le 10 juin Michel Barnier pour l’interroger sur son dernier livre : Ce que j’ai appris de vous (Calmann-Lévy, 2025, 440 p). Sous-titré Chroniques pour demain, ce livre est-il un premier jalon vers la campagne de 2027 ? Il y a déjà beaucoup de prétendants mais ce que j’ai appris de Michel Barnier me donne à penser qu’il ne serait pas le plus mauvais. Je le lui ai dit !

Guillaume Faury (X 87), pdg d’Airbus et du Gifas, va céder sa place de président du Gifas à Olivier Andriès (X 81), dg de Safran, mais il peut se vanter d’avoir réussi la 55ème édition du Salon du Bourget. Plus de 2.400 exposants venus de 48 pays, dont 450 venus des USA, y ont montré leurs dernières productions en matière d’avions et Airbus a engrangé une belle moisson de contrats, notamment sur ses A 350-1000 auprès de compagnies saoudiennes et autres. Un pavillon était bouclé et revêtu de noir, comme un mur funéraire, mais ce n’était pas celui de Boeing, en deuil de ses passagers disparus. C’était celui des exposants d’Israël (Israel Aerospace Industries, Rafael, Uvision, Elbit et Aeronotics), honteusement barricadé sur ordre du gouvernement français, comme cela avait été le cas l’année dernière au Salon de l’armement de Satory jusqu’à la courageuse décision du Tribunal de commerce présidé par Patrick Sayer (X 77, ma lettre de juin 24).

Matthieu Gobbi (X 88), cofondateur avec son cocon Jérôme Giacomoni (X88) de la société Aérophile (ma lettre de mars 25), a remis en service la magnifique Vasque olympique dans le jardin des Tuileries le 21 juin, pour fêter le solstice d’été. Exploitant également du ballon Generali dans le parc André Citroën, il m’a permis de faire un baptême de ballon le 11 juin. Le voyage dure un peu moins que celui de Jules Verne mais donne quand même une belle vue sur tout Paris de 150 m de haut. Veni, vidi, vici, merci !

Laurent Guillot (X 90), ingénieur des Ponts, ancien dga de Saint-Gobain, dg d’Emeis (ex Orpea) depuis 3 ans, est en bonne voie pour redresser l’image et l’attractivité de ce groupe de maisons de retraites dont la réputation avait beaucoup souffert du livre réquisitoire Les Fossoyeurs écrit par Victor Castanet (Fayard 2022). Son taux d’occupation s’améliore mais est encore en retrait par rapport aux concurrents. Patience, cher Laurent, les baby-boomers vont bientôt se bousculer pour aller en Ehpad !

Bertrand Lemoine (X 71), ingénieur et architecte, fait partie de la pléiade de candidats à la succession de Hugues Gall à l’Académie des Beaux-Arts, aux côtés de pointures comme Stéphane Bern, Philippe Belaval, Jérôme Clément ou son homonyme Hervé Lemoine…

Yohann Leroy (X 97), fondateur de Maiaspace (ma lettre de février 24), lance la construction d’une usine de 10.000 m2 auprès de sa maison mère Ariane à Vernon (Eure) pour y réaliser des minilanceurs réutilisables susceptibles de concurrencer, toutes proportions gardées, les lanceurs de SpaceX. Pas moins de 4 ministres (Baptiste, Ferracci, Lombard et Lecornu) se sont alliés pour faire une tribune dans les journaux en forme de cocorico. Bravo, cher Yohann, tu suis les traces de Elon Musk, mais garde la tête froide !

Jacques Lévy-Vehel (X 80), fondateur en 2017, avec un ami magistrat, de la société Case Law Analytics pour aider les entreprises à quantifier les aléas juridiques grâce à l’IA, vendue en 2023 à LexisNexis (la Jaune et la Rouge de septembre 21), vient de lever 2 M€ pour développer la société PyxiSciences. Fondée en 2023 avec Joachim Lebovits, Centralien, enseignant-chercheur, PyxiSciences est une plateforme numérique qui aide à l’apprentissage des maths en corrigeant les devoirs des élèves ou des étudiants à l’aide d’IA. La direction des études de l’X envisage-t-elle de l’appliquer au concours d’entrée ?

Antoine Leygonie-Fialko (X 85), coach international de dirigeants, fondateur du cabinet CADRAN, publie L’Assemblée invisible des 7 cerveaux (438 p, 2024). Il y dévoile une méthode qu’il a brevetée, la Co-créative Communication, pour comprendre et gérer les dilemmes quotidiens des dirigeants, afin de mobiliser efficacement leurs équipes : nous aurions 7 cerveaux qui risquent de se chamailler comme des gamins : les cerveaux de la survie, des plaisirs sensoriels, de la connexion à l’autre, des relations sociales, de la rationalité, de la pleine conscience. Si vous suivez la méthode d’Antoine, vous saurez comment les discipliner !

Isabelle Loc (X 02, ma lettre d’avril 24), directrice de la banque commerciale de BNP Paribas, annonce un plan de développement ambitieux pour 2030, avec une forte augmentation du nombre de clients et une forte diminution du nombre d’agences car les clients s’y rendent de moins en moins souvent et utilisent de plus en plus les banques en ligne.

Arthur Mensch (X 11, ma lettre de juin 23), fondateur de la pépite Mistral AI, a annoncé à Vivatech le 11 juin qu’il allait s’équiper de pas moins de 18.000 puces Nvidia afin de pouvoir proposer à ses clients un service de cloud spécialisé dans l’IA. Un investissement énorme, de l’ordre de 1 G$, mais une goutte d’eau à côté des 72 G$ que Meta doit investir cette année ! Il a annoncé également un accord avec TotalEnergies pour créer un laboratoire d’innovation commun et améliorer la performance des activités de Total grâce à l’usage de l’IA, notamment dans le domaine de l’électricité et des renouvelables.



Jean Peyrelevade (X 58, ma lettre de mai 23) fustige dans Le Monde l’idéologie anticapitaliste du projet de taxation des « ultra-riches » promu par Gabriel Zucman, digne émule de Thomas Piketty. Censé faire rentrer dans les caisses de notre Etat impécunieux sans coup férir pas moins de 20 G€ par an, ce projet a été fort heureusement rejeté par le Sénat qui a compris que la solution des problèmes de la France n’est pas d’augmenter des impôts déjà excessifs mais de diminuer les dépenses publiques et d’inciter les Français, jeunes et vieux, à travailler plus !



Loïc Rocard (X 91), président de l’AX, présidait l’assemblée annuelle de l’AX le 23 juin devant une soixantaine de camarades (plus autant à distance) au 3ème étage de la Maison des X. Parmi les points forts de cette assemblée, l’élection de Tru Do-Khac (X 79) dont c’était, sauf erreur, la dixième tentative d’accéder au graal du conseil de l’AX. Bravo, cher Tru ! J’ai dû quitter cette assemblée car, par un malheureux hasard qui s’était déjà produit l’année dernière, l’AG de HEC, dont je suis MBA 62, se tenait le même jour à la même heure dans les salons de l’Hôtel Potocki. Plus de 500 personnes y ont entendu notamment Jean-Paul Agon, président de HEC, présenter le magnifique projet de rénovation du campus de HEC, confié à 3 grands cabinets d’architectes.


Nicolas Simon (X 08, ma lettre de janvier 25), fondateur en 2012 de Wandercraft, qui fait marcher des handicapés avec un exosquelette piloté par IA, annonce une nouvelle levée de fonds de 75 M€, notamment auprès de Renault, qui développera Calvin, robot humanoïde qui pourra être utilisé sur les chaines de production de Renault. Wandercraft fait partie des 9 pépites de l’intelligence artificielle mises à l’honneur dans le Figaro Magazine du 6 juin, ainsi que Beebryte, start up qui permet de contrôler en temps réel les équipements électriques et permet d’importantes économies d’énergie, fondée par fondée par Patrick Leguillette (X 92), ingénieur de l’Armement. Toutes nos félicitations !
Bonjour cher ami, Toujours très heureux de recevoir ces portraits si variés, merci ! Concernant Charles Koechlin (X 1887), une allée porte son nom à l’X. Il s’agît d’un endroit consacré à la musique, avec la construction de 10 « cabanes » alignées par 5 face à face, contenant chacune un piano droit pour l’étude. L’espace est assez grand pour accueillir un duo ou un trio… Ces pièces sont très utilisées par les élèves pour l’entraînement .. Bien à vous. Lecteur anonyme, sans doute Me Holiner ?
Très bien. Une remarque en passant. Je ne crois pas que l’on puisse écrire « …les Américains à qui nous devons l’échec de Concorde… ». Certes, ils ne nous ont pas aidés mais, un demi-siècle plus tard, il n’y a toujours pas de vols civils supersoniques. Il doit bien y avoir une raison qu’il serait trop long de détailler ici. Très cordialement. Alain Crémieux (X 55).
Salut Hubert, Bravo pour ces portraits. Ne t’inquiète pas pour Patrick Drahi et SFR, et tu peux aussi me faire plaisir en revenant chez Orange 😅 on t’accueillera comme il se doit ! Amitiés Christel Heydemann (X 94).
Mon cher Hubert, toujours aussi intéressant et (im)pertinent. Bravo ! Je me permets néanmoins de rectifier un point : l’échec du Concorde est plus dû au choc pétrolier qu’aux américains. La conception est celle des années 1965-1966, l’étude économique fait l’hypothèse d’un kérosène quasi gratuit, le premier vol d’essai date de 1969 et le premier vol commercial de 1976. Entre les deux il y a 1973 ou le prix du baril quadruple ce qui incite toutes les compagnies aériennes à revoir leurs plans. Puis à peine remises, il y a 1979 et le second choc pétrolier qui voit le prix du baril multiplié par 3. Les Américains sont une bonne excuse que même les dirigeants de l’aéronautique de l’époque ont utilisée. Mais l’interdiction de survol n’a duré que 3 ans de 1975 à 1978. Le canard était déjà mort… Amitiés. Marwan Lahoud (X 83).
Cher Hubert, merci pour ce petit portrait espiègle en « hétéro » musicien… En amicale camaraderie, François Nicolas (X 67).
Toujours aussi passionnant ! Incroyable, tous ces X artistes !! Nicole S-F
Cliquez ici pour voir l’index alphabétique des quelques 300 portraits que j’ai mis en ligne depuis le début de ma saga mensuelle il y a 4 ans.
Ayant calculé qu’à raison de 5 ou 6 portraits par mois, il me faudrait un bon quart de siècle pour venir à bout de ma liste d’attente, j’ai décidé d’en faire un livre. Intitulé Les X de A à Z, ce livre est préfacé par Antoine Compagnon (X 70), de l’Académie française et postfacé par Laura Chaubard (X 99), présidente de l’X. Il contient près de 2.000 portraits d’X de toutes les promos, de 1794 à nos jours, répartis dans 140 rubriques, de A à Z. Je le signerai lors du Salon du livre polytechnicien qui aura lieu le 15 novembre après midi à la mairie du VIème, place Saint-Sulpice…
Vous connaissez des X vraiment Xtraordinaires ? Vous pouvez encore me les signaler !
Merci d’avance et bonnes vacances !
Hubert Lévy-Lambert (X 53), fondateur de X Sursaut