Portraits de polytechniciens Xtraordinaires #31

« Il ne suffit pas d’entrer à l’X pour sortir de l’ordinaire »

De Frédéric d’Allest (X 61) à Olivier Silberzahn (X 82), voici la dernière moisson de polytechniciens, jeunes et vieux, vivants et morts, dont deux couples monopromaux, qui ont attiré mon attention au cours du mois écoulé.

  • Frédéric d’Allest (X 61), spatialiste
Frédéric d’Allest (La jaune et la rouge)

Né en 1940 à Marseille de Pierre d’Allest, Fondé de pouvoir de la banque privée Maurel, Frédéric fait ses études au lycée Thiers (Marseille) et entre à l’X en 1961. Il passe son brevet de pilote militaire pendant ses obligations militaires et choisit le Corps de l’Armement, option Sup’Aéro. Dès sa sortie en 1966, il est détaché au CNES qui a été créé en 1961, pour s’occuper du premier étage du lanceur Diamant puis d’Europa III.  A partir de 1973, il est chargé de mettre en place la filière Ariane, successivement comme chef du projet, directeur du projet, directeur général du CNES et Pdg d’Arianespace. On lui doit toute la filière depuis Ariane 1 (1979-86) jusqu’à Ariane 4 (1988-2003) et au lancement d’Ariane 5.

Après avoir lancé, dès 1985, le programme de développement d’Ariane 5 (1996-2023), il bifurque en 1990 pour devenir administrateur directeur général du groupe Matra, devenu Matra Hachette en 1993. Enfin il est nommé membre du comité de direction du groupe Lagardère en 1996.

Pour la petite histoire, dans la Jaune et la Rouge de février 2021, Frédéric explique que le projet Ariane a été lancé avec l’appui du président Pompidou mais qu’il a eu du mal à vaincre l’opposition de Giscard d’Estaing (X 44), qui était inquiet, comme ministre des finances puis comme président de la République, du risque de multiplication du devis par le facteur habituel Pi, que l’on a connu pour le Concorde ou le Tunnel sous la Manche, voir Pi2 pour l’EPR !

Lancement d’Ariane 5 en 2016 (c) RTL

Leader des vols commerciaux dans les années 90 avec Ariane 4, Ariane est aujourd’hui en panne sèche avec la fin d’Ariane 5 en juillet 2023, qui ne sera pas remplacée par Ariane 6 avant plusieurs mois, l’échec de la fusée italienne Vega et l’abandon de la coopération avec les Russes. Pendant ce temps, Elon Musk parade avec 107 lancements en 2023 contre 3 pour Arianespace et des fusées réutilisables. Frédéric, reviens !

Féru d’alpinisme et de voile, Frédéric est Ingénieur Général de l’Armement, Officier de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre du Mérite. Il a reçu de nombreuses récompenses dont le prix de l’Astronautique (1979), l’Européen de l’espace (1990) ou la Médaille d’or du prix James Watt (1993). Il s’est marié en 1963 et a eu 3 enfants.

  • Jean-Louis et Béatrice Charon (X76), châtelains
Jean-Louis Charon

Né en 1957 à Moulins (Allier) d’un ingénieur civil des mines et d’une professeur de lettres, Jean-Louis entre à l’X en 76. Il en sort dans le corps de Ponts et chaussées après avoir jeté son dévolu sur sa camarade de promo Béatrice Folberth, pour former ce que j’appelle un couple monopromal (comme les Mordant ci-après). Après quelque temps au Ministère de l’Industrie, puis chez General Electric et Thomson, il devient en 1996 Directeur Général du groupe CGIS, pôle immobilier de Vivendi Universal. Il organise en 2000 le LBO sur CGIS, qui donne naissance à Nexity, dont il intègre le directoire puis le conseil de surveillance. Après avoir créé Nexstar Capital en partenariat avec LBO France, il fonde en 2004 Citystar qui investit en Private Equity et en immobilier, en France et en Asie du Sud-Est. Il est également administrateur d’ELAIA, de Tikehau capital et de Vivapierre et a été administrateur de Paref jusqu’à sa prise de contrôle par Fosun. Plus de détails dans la Jaune et la Rouge d’octobre 2015

Béatrice Charon

Née en 1957 à La Tronche (Isère) d’un tanneur et d’une chimiste, Béatrice entre à l’X en 76, comme Jean-Louis et en sort dans le corps de l’Armement. Après Supaéro, elle passe 9 ans à la Délégation Générale pour l’Armement puis devient chasseuse de têtes pendant 4 ans avant de revenir à ses premières amours en 1994 comme directrice de cabinet du directeur de la division missiles du groupe Aérospatiale puis directrice commerciale Europe de MDBA, filiale d’Airbus dédiée aux missiles. Elle entre en 2003 comme vice-présidente chez Péchiney, absorbé en 2004 par Alcan, et suit en 2011 le spin-off de Constellium. Officiellement en retraite depuis fin 2022, elle est senior advisor du fonds d’investissement belge Syntagma et administrateur d’Erasteel.

Le château de Médavy, comme un voyage…

Jean-Louis et Béatrice ont 3 enfants dont 2 polytechniciens : Isabelle (X 06) et Emmanuel (X 08), l’aînée Anne-Christine ayant quand même fait HEC, bon sang ne saurait mentir ! Mais ce qui leur vaut d’être cités dans la présente lettre est un autre rejeton auquel ils consacrent beaucoup de leur temps et de leur argent depuis deux décennies : le château de Médavy, belle demeure classique du XVIIIème siècle, nichée au creux de l’Orne, dans laquelle on trouve de nombreuses merveilles :  tableaux, sculptures, meubles, cartes, globes terrestres et célestes. Les Charon ont obtenu le prix de la restauration architecturale de la French Heritage Society en 2010, font partie des 20 Aventuriers du patrimoine retenus par le guide Michelin et la Demeure Historique en 2021 et ont signé en 2022 une convention avec la Fondation du patrimoine. L’histoire du château est décrite dans Médavy, comme un voyage, un magnifique livre de A-M Royer-Pantin illustré par Ph. Abergel (VMF 2023).

  • Philippe Kourilsky (X 62), pasteurien
Philippe Kourilski

Né en 1942 à Boulogne-Billancourt dans une famille de médecins (dont un grand-père venu de Russie), Philippe fait ses études secondaires à Janson et à Louis le Grand et entre à l’X en 62. Attiré par la biologie qui était la spécialité de son grand frère François, futur DG du CNRS, il entre au CNRS et passe une thèse de doctorat en 1970 sur les bactériophages, sous la direction de François Gros.Ilrejoint l’Institut Pasteur en 1972, en dirige une unité de recherche de génie génétique en 1978 et fonde en 1981 avec Pierre Chambon Transgène, la première grande start-up de biotechnologies en France. Il est nommé titulaire de la chaire d’immunologie moléculaire au Collège de France en 1998, directeur général de Pasteur en 2000, honoraire en 2005 et président du Singapore Immunology Network qu’il a créé en 2006. 

Marié et père de 4 enfants, Philippe, membre de l’Académie des sciences et professeur honoris causa de plusieurs universités étrangères, est connu en France et à l’étranger pour ses contributions scientifiques majeures sur la génétique moléculaire et sur l’immunologie. Actif auprès de l’X, Philippe a été membre de son conseil d’administration et président puis vice-président de son conseil enseignement-recherche et a œuvré pour y introduire l’enseignement de la biologie. Il a été dix ans administrateur de Veolia et a présidé le conseil scientifique d’EDF (2014-17).  Il a écrit notamment Les Artisans de l’hérédité (1987) ; La Science en partage (1998) ; Du bon usage du principe de précaution (2001), principe hélas constitutionnalisé par Chirac, sur le dévoiement duquel il revient à propos de la covid 19 dans un article de la Jaune et la Rouge de mars 2021 ; Le temps de l’altruisme (2009), où il développe les idées qui l’ont conduit à créer Resolis en 2010 ; De la science et de la démocratie (2019)  et, tout dernièrement, Mes années Pasteur (Odile Jacob, 2023, la Jaune et la Rouge de juin 2023) ou il raconte son parcours de chercheur et la formidable saga de la biologie moderne et nous explique les progrès conceptuels qui ont fondé la révolution biologique en cours, ainsi que ses retombées médicales, dont la découverte ultrarapide des vaccins contre le Covid-19, hélas pas en France !  

Dans une interview à la revue l’Arche (janvier 2024), Philippe regrette les non-dits des écologistes sur la démographie : « Les religions et les gouvernements qui refusent la régulation des naissances et l’éducation des filles ont un impact important sur le climat. L’humanité va plafonner à 10 milliards. L’environnement planétaire sera plus difficile à gérer avec dix milliards qu’avec sept et la difficulté sera plus que proportionnelle. » Ce serait bien que le groupe X démographie, que j’ai créé en 1996 avec Jacques Lesourne (X 47), aujourd’hui en déshérence, renaisse de ses cendres pour approfondir ce genre de réflexion et pour proposer des solutions, peut-être en s’inspirant du principe de précaution, pour une fois une précaution loin d’être inutile. Peut-être Jean-Loup Bertaux (voir plus bas) ?

  • Isabelle Mordant (X 92), mère courage
Isabelle Mordant

Née en 1973 d’un haut fonctionnaire et d’une enseignante, Isabelle Durvye entre à l’X en 92 après une prépa à Hoche et fait ensuite l’Ecole des ponts et chaussées. Elle épouse son camarade de promo Paul Mordant, X mines, qui lui donne deux enfants : Thomas (Ulm 15) et Pierre (X 18). Encore un couple monopromal, comme les Charon ci-dessus, mais dont la vie n’est pas un long fleuve tranquille…

Passionnée d’opéra et fana de natation comme son mari qu’elle a rencontré à la piscine de l’X, Isabelle était présente au Salon du livre X le 25 novembre à la Mairie du VIème, pour présenter Mystère de la fragilité (Le Cerf, 2019). Ce livre préfacé par Cédric Villani et recensé dans la Jaune et la Rouge d’octobre 2019, a reçu en 2020 le prix Montyon de l’Académie française, destiné aux auteurs français d’ouvrages les plus utiles aux mœurs, et recommandables par un caractère d’élévation et d’utilité morales.

Dans ce livre, qui est à la fois un hymne à la vie, malgré ou dans l’épreuve, et un cri d’alerte sur certains dysfonctionnements de notre société, Isabelle raconte le parcours de son fils Thomas, né en 1998 avec la maladie des os de verre. Diagnostiquée tardivement — Isabelle et Paul ont d’abord été accusés de maltraitance —, cette maladie qui le cloue, corseté, dans un fauteuil roulant et le rend entièrement dépendant physiquement, ne l’a pas empêché d’avoir son bac à 14 ans, d’être admis à Normale Sciences à 16 ans après une prépa à Hoche puis de préparer une thèse de géométrie algébrique à Orsay et d’obtenir son doctorat en mathématiques en 2023 pour devenir enseignant-chercheur. Bravo Thomas ! Peut-être un nouveau Stephen Hawking ? Un succès auquel Isabelle, renonçant de gaité de cœur à toute activité professionnelle, a apporté sa contribution à temps quasi-complet, tant comme auxiliaire de vie que comme auxiliaire scolaire, un véritable sacerdoce ! Bravo Isabelle, bon courage !

  • Guy Saïas (X 46), ingénieriste
Guy Saïas

Guy est né en 1924 d’un père médecin. Son adolescence est celle d’un enfant juif dans les années noires de la France. Dès l’occupation, sa famille s’installe en Zone sud, à Marseille. Il y fait ses études au lycée Perrier, faisant preuve de son caractère et de sa « baraka ». Son caractère parce qu’il refuse de porter l’étoile jaune lorsque la zone sud est aussi occupée, et convainc ses parents d’en faire autant. Sa baraka parce qu’il joint une bande de jeunes résistants, emmenée par Paul Cousseran, membre de Combat, ce qui ne l’empêchera pas de réussir en 1944 le concours de l’X, qu’il choisit plutôt que la carrière médicale lorsqu’il découvre qu’entrer à l’X signifie ne plus être à la charge de ses parents qui traversent des temps difficiles.

Sorti de l’X dans les Ponts et chaussées, Guy en démissionne dès 1957 pour créer avec Henri Grimond (X 46, mort en 2005), la Société d’études techniques et économiques (SETEC), un groupe d’ingénierie pluridisciplinaire qui relève les défis des plus grands projets de bâtiment, d’infrastructure, d’environnement ou d’aménagement urbain. Aujourd’hui implantée dans de nombreux pays, la Setec peut s’enorgueillir d’avoir travaillé sur des grands projets comme la desserte de Hassi Messaoud, le Tunnel sous la Manche, le centre spatial de Kourou, le Viaduc de Millau, l’Opéra de Pékin, le Grand Paris Express, le métro de Ryad ou la Fondation Louis Vuitton.

La vie professionnelle de Guy n’est pas seulement celle d’un génial entrepreneur. Outre son caractère et sa baraka qui ne l’ont pas quitté, il fait montre d’un profond humanisme : très altruiste, lorsque son compère Henri Grimond et lui-même prennent leur retraite en 1990, ils cèdent la Setec à ses cadres, qui en étaient déjà actionnaires depuis 20 ans, ce qui à l’époque était très novateur et s’avère une excellente manière de développer durablement une société de matière grise en France. N’y voir aucune allusion aux déboires actuels d’une grande société de services du numérique…

Fondation Guy Saïas

Après sa retraite, Guy se lance dans une seconde carrière en continuité avec sa passion d’entreprendre et, parce que son humanisme s’est élargi à des préoccupations sociétales, il se consacre à la réhabilitation de bâtiments historiques, comme l’hôtel Saint-James et Albany à Paris ou le cloître Saint-Louis à Avignon. Désireux de « rendre un peu de ce que ce métier lui a donné et d’ouvrir un peu l’accès trop étroit aux élites », il crée en 2008 la Fondation Guy Saïas avec Georges Mercadal (X 56), qui a co-écrit le présent portrait, pour faciliter l’accès au métier d’ingénieur de jeunes bacheliers méritants. Cette fondation, qu’il a richement dotée, va désigner cette année son centième boursier.

Guy a eu 2 enfants : Eric, chercheur en math à Jussieu, dont la mère est morte jeune et Daniel (X 94), fondateur d’une société d’ingénierie de capteurs, dont la mère Lone, danoise, a beaucoup œuvré pour la Fondation Saïas. Il est mort en 2012. Ses successeurs ont écrit son panégyrique dans la Jaune et la Rouge de mars 2013 : Guy Saïas, la passion de créer et d’entreprendre.

  • Olivier Silberzahn (X 82), cyclo-nageur
Olivier Silberzahn

Né en 1962 en Tunisie de Claude Silberzahn (1935-2020, successivement administrateur des colonies, préfet, patron de la DGSE…), Olivier est dans sa jeunesse ballotté d’écoles en écoles : Tunisie, Région parisienne, Martinique, Côte d’Azur, Normandie, Franche-Comté… Poussé dans la voie d’une prépa à Saint Louis sur les conseils d’un grand-oncle normalien, prof de math en prépa et syndicaliste engagé, Olivier entre à l’X en 1982. Après une formation complémentaire aux Télécom, il entre en 1986 chez Télésystèmes comme développeur à New York, puis chef de projet à Paris et enfin directeur du département multimédia. Il passe en 1992 chez Cap Gemini où il termine vice-président pour le secteur public. Il rejoint ensuite Dell EMC en 2006, où il est en charge du développement du secteur public en Europe, Moyen-Orient et Afrique. Il y gravit les échelons jusqu’à être maintenant directeur en charge de la transformation des grands clients dans le domaine du Cloud, de l’intelligence artificielle générative et de la cybersécurité. Il envisage pour cette année une reconversion professionnelle dans le cyclisme si une récente prothèse de la hanche n’y fait pas trop obstacle ! 

Marié avec une Allemande qui lui a donné 3 enfants, montagnard, cycliste, nageur, ancien champion de triathlon et écrivain à ses moments perdus, Olivier était présent au Salon du livre X le 25 novembre à la Mairie du VIème, pour présenter ses œuvres de politique-fiction matinée de sport et de science-fiction. Avec Journal d’un nageur de l’ère post-Trump (Maurice Nadeau, 2017), on vit dans une uchronie natatoire basée sur l’élection de Marine Le Pen en 2017. Nous y avons alors échappé, mais cette hypothèse ne risque-t-elle pas d’être réalité en 2027 ? Dans Augmentus, chroniques du cyclocentaure à l’ère de l’intelligence artificielle (Maurice Nadeau, 2019), Olivier invente un demi-siècle de mutation de l’humanité à l’ère de l’avènement du dieu IA et de l’hybridation homme-machine, avec l’émergence d’une véritable intelligence artificielle forte et toutes ses conséquences, soit le paradis sur Terre, soit l’enfer. Vertigineux !

Actualité

Jean-Loup Bertaux (X 61, ma lettre de novembre 22), grand astronome mais aussi brillant démographe, auteur de Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence (2017), a écrit un des 23 chapitres de Surpopulation… mythe ou réalité ?, un livre collectif qui regrette que le passage à 8 milliards d’humains en 2022 n’ait pas provoqué un choc dans l’opinion et qu’on ne considère pas qu’un milliard de terriens de plus tous les 10 ans, c’est trop et trop vite. J’ajouterai que c’est trop déséquilibré car, en même temps que la population africaine explose, avec un indice conjoncturel de fécondité (ICF) voisin de 5, y compris à Gaza où on peut difficilement parler de génocide, l’Europe est en hiver démographique, y compris en France où la natalité est en chute libre, avec un ICF de 1,68 (dont 2,3 pour les femmes nées à l’étranger), nettement en dessous des 2,1 nécessaires pour éviter une baisse de population avec ses conséquences dramatiques sur le niveau de vie et sur les retraites. Pour certains, la solution résiderait dans l’immigration. Roland Lescure (X 87) a fait un beau discours dans ce sens au CESE en octobre dernier. D’un autre côté, Emmanuel Macron vient d’annoncer le lancement d’un réarmement démographique. Pour aider à y voir clair, ce serait bien que Jean-Loup reprenne le groupe X-démographie, dont je parle plus haut à la fin du portrait de Philippe Kourilsky.

Vianney Bollier (X 64), président de X Résistance, fait une conférence vendredi 26 janvier à 14 h au lycée Janson de Sailly, salle Clermont, sur son père André Bollier alias Vélin (X 38, 1920-44, ma lettre de mars 2023), ancien élève de Janson, artisan héroïque des journaux clandestins. Entrée libre mais inscription obligatoire

Elisabeth Borne (X 81, ma lettre du 30 mai 2022) a été remerciée par Macron pour être remplacée par Gabriel Attal. Philippe Georges (X79) m’a demandé de lui faire suivre le message qui suit : « Madame la Première Ministre, chère camarade, Apprenant avec une certaine émotion votre démission convenue, je souhaitais vous faire savoir combien j’avais apprécié votre action au service de notre pays, dans des conditions particulièrement difficiles. Votre dignité, votre résilience, votre engagement, votre fiabilité et votre loyauté forcent l’admiration et font honneur à vous-même et aux fonctionnaires que vous représentez, ainsi qu’à l’Ecole dont vous êtes issue. En une époque de voyeurisme, de victimisation et de scénarisation, comme il est rassurant de savoir des capitaines solides, dévoués et fermes à la barre. Recevez mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année et votre nouvelle vie, probablement prometteuse. Avec ma plus haute considération ».  Cher Philippe, elle doit effectivement avoir des grands projets pour avoir refusé le maroquin de la Défense mais elle peut d’ores et déjà être fière d’avoir largement battu le score d’Edith Cresson. HLL

Patrice Holiner

Patrice Holiner (X d’honneur, ma lettre d’octobre 22)dirigera l’ensemble vocal de l’École dimanche 11 février à 16h30 à l’auditorium Saint-Germain (Paris 6e). Des élèves des promotions 21 et 22 y chanteront des chants militaires de tradition. Je suis ravi de voir qu’il y a des traditions qui ne se perdent pas et j’espère qu’on y entendra le petit nange et la peau de c😊 S’inscrire auprès de Patrice Holiner avant le 28 janvier.

Elodie Perthuisot-Ziegler (X 96, ma lettre de juin 22), nommée récemment directrice exécutive E-Commerce, données et transformation numérique de Carrefour, en remplacement d’Amélie Oudéa-Castera, était en mai en Israël pas seulement pour inaugurer avec Alexandre Bompard et Philippe Houzé les 50 magasins qui viennent d’y passer sous l’enseigne Carrefour mais surtout pour nouer des partenariats avec six start-up israéliennes, dont une aide à la gestion des ruptures de produits. Succédera-t-elle à nouveau à AOC, dont les jours de ministre semblent comptés ???

Petits papiers : après Stefanie Stantcheva (M 08) et Philippe Englebert (M 15), tous deux dans ma lettre de novembre, dont les portraits viennent d’être publiés dans la Jaune et la Rouge de janvier, les heureux élus à paraitre dans le numéro de février sont Arnaud Prost (X12), Stanislas Polu (X04) et Zuzanna Stamirowska (M13).

Souvenirs

Catherine et Hubert Lévy-Lambert saluent le président Radha-Krishna – Delhi janvier 1966

Je suis allé en Inde en janvier 2023 pour la deuxième fois de ma vie. La fois précédente, c’était en janvier 1966 à l’occasion d’un congrès international de l’eau.

Les mêmes à Bhubaneshwar en janvier 2024

Cette fois-ci, c’était pour le mariage de ma petite-fille Sara qui, bien que domiciliée ainsi que son fiancé à San Francisco, a choisi de se marier en Inde, pays dont les parents de son conjoint sont originaires, loin de la Basse Californie où sa sœur jumelle s’est mariée en 2023 et de Berlin où l’ainée s’est mariée en 2022. Quand je vous dis que le soleil ne se couche jamais sur ma famille !

Courrier des lecteurs

  • Cher camarade, J’admire depuis longtemps la force qui t’anime. Je t’adresse mes vœux les meilleurs en espérant te lire encore longtemps. Bernard Basset (X 59). Merci beaucoup. HLL
  • Bonsoir Hubert, Merci beaucoup pour cette compilation. Je te signale néanmoins que certains liens … pointent dans une mauvaise direction. Avec tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. J’aurai très grand plaisir à continuer à lire tes portraits, toujours très intéressants et bien écrits ! Amicalement, Pascal Bouillon (X 79). Merci de ton message. Cette anomalie est due au fait que le tri sur Excel ne trie pas les liens. J’ai rectifié les 200 liens un par un. Amitiés. HLL
  • Cher Hubert, Merci de cette liste alphabétique, qui permet d’avoir une belle vue d’ensemble ! Je sais que le portrait de Grimond est en préparation, mais à la consultation de cette liste un autre absent me saute aux yeux – si je peux m’exprimer ainsi : Jacques Attali ! Quelles que soient les opinions que l’on peut avoir de sa personnalité, de ses actions, de ses travaux, c’est indubitablement un X traordinaire. Amicalement. Gérard Cohen (X 70). Merci de ton message et de ta patience ! HLL
  • Merci Hubert pour cette nouvelle moisson, riche et diverse. Nous avons bien noté la qualité exceptionnelle des promos en 3 : Arago, Poincaré et HLL, beau triptyque ! Joyeux Noël… Permets-moi d’exprimer ma gratitude pour l’excellente animation régulière et ta contribution déterminante à la vitalité de notre association, pour en révéler la richesse, l’histoire et la diversité. Dans un esprit d’ouverture bienveillante et stimulante, avec un regard acéré et une plume enjouée, où les fermes convictions sont distillées subtilement. Excellente fin d’année et reçois mes meilleurs vœux pour une année 2024 au moins aussi pétillante. Au plaisir de te lire et de te revoir. Bien amicalement. Philippe Georges (X 79). Merci de ton adorable message. Paix sur la terre pour tous les hommes de bonne volonté ! HLL
  • Je voudrais te suggérer d’ajouter à ta liste Lionel Stoléru (X 56) et Laurent Schwartz (bien qu’il ne soit pas X, il a très profondément marqué les camarades qui l’ont eu comme prof.). Joyeux Noël et meilleurs voeux pour 2024. Christian Guittet (X 70). Bien noté, merci. HLL
  • Je lis tous tes messages avec plaisir et jusqu’au bout… je ne dis pas la même chose de TOUS les messages que je reçois… Bonne fête de fin d’année et même…joyeux Noël… Amicalement. Philippe Hervé (X 74). Merci HLL
  • Bonjour Hubert, Notre camarade de promotion 61 Frédéric d’Allest mérite à mon avis de figurer dans la liste…Il a été l’homme de l’espace pour la France. À toi de voir. Amitiés. Pierre Linden (X 61). C’est fait ! HLL
  • Merci pour cette mise en lumière de notre Communauté. De cette liste, peut-on mettre en évidence, à défaut de conclusions plus certaines, quelques tendances quant à des relations entre divers paramètres, tels que – en pagaille – âge à l’entrée, en 1/2 ou 7/2, Paris-Villes-Campagne, ascendants/ tradition, carrières voulues/pilotées ou providentielles, école ou premier emploi à la sortie, écart entre rangs entrée-sortie, etc. Ton quasi-contemporain, Pierre Moulin (X 49). Tu es le bienvenu, cher Pierre ! HLL

Vous connaissez des Xtraordinaires ? Signalez-les moi !

Merci d’avance et bonne année encore !

Hubert Lévy-Lambert (X 53), fondateur de X Démographie

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3 commentaires

  1. à mon humble avis, il vaudrait mieux confier le groupe X-Démographie à un vrai démographe objectif et non pas à un idéologue comme JL Bertaux.

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