Portraits de polytechniciens Xtraordinaires #28

« Il ne suffit pas d’entrer à l’X pour sortir de l’ordinaire »

De Francis Bach à Stefanie Stantcheva en passant par Francis Mer ou Patrick Sayer, voici la dernière moisson de polytechniciens, jeunes et vieux, vivants et morts, qui ont attiré mon attention au cours du mois écoulé.

  • Francis Bach (X 94), apprentisseur
Francis Bach

Né en 1974 dans une famille de chercheurs, Francis fait sa prépa à Louis-le-Grand. Il entre à l’X en 1994 et en sort dans le Corps des mines qui l’envoie faire un DEA en maths app. à l’ENS Cachan. Il part ensuite faire un PhD à l’université de Californie à Berkeley, où il est élève de Michael Jordan. Sa thèse porte sur Machine learning for blind source separation (2005). Il est détaché à l’INRIA en 2007 dans l’équipe WILLOW. En 2011, il crée à l’ENS Paris le laboratoire SIERRA d’apprentissage statistique (une des facettes de l’intelligence artificielle, machine learning en anglais). Ses travaux concernent en particulier les réseaux de neurones, les méthodes à noyaux, les méthodes parcimonieuses, l’optimisation à grande échelle ou le traitement du signal. 

Francis est co-éditeur du Journal of Machine Learning Research, revue scientifique de référence en machine learning et a été Président de l’International Conference on Machine Learning. Il a publié de nombreux articles dans des revues spécialisées et notamment dans le Journal of Machine Learning Research, ce qui lui vaut de figurer dans le Clarivate Analytics, qui répertorie les chercheurs les plus cités dans des publications scientifiques, ce qui ne l’empêche pas de se détendre en arpentant en vélo le bois de Vincennes ou le bois de Boulogne, la vallée de Chevreuse ou les cols des Alpes ou du Jura. 

Francis a épousé une camarade de promo, Corinne Souchet et a 3 enfants, dont une fille qui vient d’entrer à l’X. Elu à l’Académie des sciences en 2020, il a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix Inria jeune chercheur (2012), le prix Lagrange (2018), le prix Jean-Jacques-Moreau (2019), la médaille des Assises des mathématiques (2022). Cliquez ici pour plus de détails sur ses œuvres. Bravo, Francis ! 

  • Jean Delacarte (X 47), poudrier
Jean Delacarte

Né en 1927 à Neuilly sur Seine, fils de Louis Delacarte (X 23, directeur du PLM puis de la SNCF), Jean entre à l’X en 47 et en sort dans les Poudres où il reste jusqu’en 1960. Il gravit ensuite toutes les échelons à la Société chimique de la Grande Paroisse jusqu’à PDG. Idem à l’Air liquide où il finit secrétaire général et directeur.

Très éclectique, Jean a été aussi conseiller du Délégué général pour l’Armement, membre de l’Association Aéronautique et Astronautique de France (3AF), vice-président de l’Académie de l’Air et de l’Espace et Secrétaire général de la Fondation du patrimoine. Il a été plus de 20 ans administrateur de la Maison des X puis membre du comité d’audit. Il avait créé avec Jacques Bouttes (X 52) les Entretiens de Toulouse.

Soucieux de permettre à des élèves de l’X d’accompagner des jeunes en difficulté, comme on peut le lire dans La jaune et la rouge de mai 2015, il avait obtenu en 2004 du général de Nomazy, commandant l’Ecole, la création d’une formation humaine en 1ère année auprès des Apprentis d’Auteuil où il oeuvrait bénévolement depuis 20 ans et dont il était très proche du DG Nicolas Truelle (X 80, ma lettre de septembre).

En septembre 22, à 95 ans, Jean animait avec brio une conférence de 3AF à la mairie du XVème sur l’hydrogène dans tous ses états ! Il est mort le 2 novembre, jour des morts. Toutes nos condoléances à son épouse Marie-Antoinette et à ses quatre filles Elisabeth, Chantal, Catherine et Valérie.

  • Philippe Englebert (M 15), financier
Philippe Englebert

Après une enfance en Alsace puis à Montpellier et des classes préparatoires au Lycée Pierre de Fermat à Toulouse, Philippe intègre Sup de Co, dont il est diplômé en 2015. Il obtient la même année un master en économie de Sciences Po et de l’X.  

Philippe commence sa carrière en 2015 chez Goldman Sachs à Londres comme banquier d’affaires en fusions acquisitions. Il entre en 2017 à la direction générale du Trésor au service du financement des entreprises technologiques avec Philippe Tibi (X 77) dont le rapport de juillet 2019 Financer la IVème révolution industrielle, dit Rapport Tibi, conduit à la mobilisation de 5G€ de crédits pour les jeunes pousses de ce secteur. Il est parallèlement chargé de mission auprès de Christian Noyer, gouverneur honoraire de la Banque de France, dans sa mission de promotion et d’amélioration de l’attractivité de la place financière de Paris dans le contexte du Brexit. 

Philippe entre en 2019 au cabinet de Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du numérique et, en 2020, il est nommé conseiller d’Emmanuel Macron à l’Elysée et en même temps conseiller de Jean Castex à Matignon ! 

Alors que son nom était avancé pour succéder à Cédric O, Philippe revient en 2022 à ses premières amours en entrant comme gérant à la banque Lazard, en charge notamment des entreprises technologiques. 

Fruit de son expérience, Philippe a écrit Les startups en France (Que Sais-je, 2021). Il est classé numéro 70 du « Choiseul 100 » (les 100 dirigeants de moins de 40 ans qui vont compter, selon l’Institut Choiseul), derrière Vincent Luciani (X 05, classé 25ème, ma lettre d’avril 23). Toutes nos félicitations ! 

  • Jean-Pierre Gérard (X 60), génie maritime
Jean-Pierre Gérard

Encore un portrait signé Michel Gérard (55) et pas n’importe lequel : son petit frère !

Né en 1940 d’une lignée d’ingénieurs de l’école des mines de Saint-Étienne, Jean-Pierre fait ses études au collège et au lycée de Longwy, puis au collège des jésuites Saint Clément à Metz et, naturellement à Ginette. Entré à l’X en 1960, il en sort dans le GM qui l’envoie à l’Ecole du génie maritime puis à Brest où il met au point Circé, un chasseur de mines qui a été longtemps le meilleur au monde. Après un passage à Sciences Po en 1967, il est rapporteur général de la Commission de l’Industrie du VIIe Plan et chargé de mission auprès du ministre du Commerce extérieur. Il suit une formation complémentaire en 1973 au CPA, devenu Mba de HEC, puis intègre en 1979 le groupe Thomson qui le nomme président de Thomson Jeumont Câbles. Il devient en 1984 directeur général Europe de Générale Biscuit. En 1987, il décide de se mettre à son compte et achète des petites sociétés de mesure pour construire un ensemble français dédié à la mesure, la société Instruments et Mesures Industrielles (IMI), qui devient n°1 mondial dans ce secteur, ce qui le conduit à être nommé président du Symecora (Syndicat de la mesure, du contrôle et de la régulation automatique) puis du LNE (Laboratoire national d’essais), devenu LNME.

Outre ses activités industrielles, Jean-Pierre a créé le club des n°1 français dans leur domaine, qui va de très grosses entreprises (Air Liquide) à de très petites (production de lombrics !). Il a également créé un groupe de réflexion sur la politique monétaire, baptisé Pomone G21, qui publie des notes sur l’état de l’industrie française et le lien subtil que ses réussites et ses échecs entretiennent avec la monnaie. Enfin, il a été membre du conseil de politique monétaire de la Banque de France, sur proposition de Philippe Séguin.

Jean-Pierre a 6 enfants. L’un d’eux, Antoine, a repris le groupe IMI aujourd’hui basé à Besançon, capitale française de la précision, de la micromécanique, et des microtechniques.

  • Francis Mer (X 59), industriel
Francis Mer, 2003. CHARLES PLATIAUREUTERS

Né en 1939 à Pau d’un père ingénieur du Génie rural, Francis entre à l’X en 59 après des études secondaires à Bordeaux. Il en sort dans le Corps des mines qui l’affecte d’abord à la Direction des mines (64-66). Il est ensuite conseiller technique au Conseil de l’entente à Abidjan (66-68) puis au SGCI (68-70) avant d’entrer à Saint Gobain comme responsable du plan puis DGA et PDG de Pont à Mousson (70-86). Il est ensuite nommé PDG d’Usinor qui vient de fusionner avec Sacilor (86-01) puis coprésident d’Arcelor. Très impliqué dans les organisations professionnelles, il a été Président de la Chambre syndicale de la sidérurgie française, du CNAM, d’Eurofer, du Cercle de l’Industrie, de l’ANRT et du CEPII et administrateur indépendant du Crédit Lyonnais et d’Air France.

En 2002, Francis est nommé ministre de l’économie, des finances et de l’industrie dans les gouvernements Raffarin, ce qui ne manque pas de faire grincer des dents, car rares sont les chefs d’entreprise à entrer en politique. Il y conduit la privatisation de Renault, Air France et France Télécom, avant de céder sa place à Nicolas Sarkozy en 2004.

Francis est ensuite président du conseil de surveillance puis vice-président de Safran (07-14) et président puis membre du conseil de la Fondation pour l’innovation politique depuis 2004. Il est mort le 31 octobre 2023 à Bourg la Reine, après une longue maladie.

Grand européen, Francis a participé à la création de Confrontations en 1991 avec son cocon Philippe Herzog (X 59) et était président d’honneur du Cercle économique franco-allemand. Il a écrit plusieurs ouvrages, dont Le grand espoir du xxie siècle (1995), Vous les politiques (2005) et Vous les candidats (2007) et, plus dernièrement, Nouvelle entreprise et valeur humaine (Fondapol 2015). Il était un grand homme, et pas seulement par sa taille ! Nous nous joignons à tous ses amis pour adresser toutes nos condoléances à son épouse Catherine, à ses 3 enfants et à ses petits-enfants.

  • Patrick Sayer (X 77), juge
Patrick Sayer

Né en 1957 à Neuilly sur Seine d’un père administrateur de sociétés et d’une mère psychiatre,Patrick fait ses études au lycée Pasteur de Neuilly. Il entre à l’X en 77 et fait ensuite l’Ecole des mines à titre civil. Il commence sa carrière professionnelle en 1982 à la banque Lazard qu’il quitte en 2002 pour devenir président du directoire d’Eurazeo jusqu’en 2018. Il se consacre alors à Augusta, sa société d’investissement patrimoniale, tout en étant senior advisor de Jean-Marie Messier (X 76) qu’il a connu chez Lazard à ses débuts.

Marié et père de 4 enfants, Patrick est officier de la Légion d’honneur. Il a été administrateur indépendant d’Accor (2009-19) et de TD Synnex (2010-20). Il est conseiller municipal de Glaville (Normandie) depuis 2020. Pédagogue enthousiaste, il est président du comité d’orientation du master X-HEC. Il a enseigné le capital investissement à Dauphine de 2013 à 2017 et a écrit Les 100 mots du capital-investissement (avec Maxime de Bentzmann, Que sais-je, 2013) ainsi que plusieurs articles dans la Jaune et la Rouge, sur Eurazeo, le capital investissement et les LBO. Il n’a peur de rien, ainsi que le dit son incipit de René Char sur LinkedIn : Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront.

Membre fondateur du Club des juristes, Patrick est nommé en 2014 président de la 7e chambre du Tribunal de commerce de Paris (droit monétaire et financier) et passe à cette occasion licence et maitrise en droit. Il est en 2020 dans l’équipe Amber qui tente, sans succès, de renverser Lagardère. Il vient d’être élu président du Tribunal de commerce et prendra ses fonctions en janvier. Toutes nos félicitations.

  • Stefanie Stantcheva (M 08), star bulgare
Stefanie Stantcheva

Née en 1986 à Kritchim (Кричим, Bulgarie) de parents tous deux ingénieurs venus en France pour des raisons professionnelles quand elle était enfant, Stefanie suit ses études secondaires au lycée international de Saint-Germain-en-Laye. Elle obtient sa licence d’économie à Cambridge en 2007 puis une maîtrise en économie et en finance à l’X en 2008. Après un master en économie de l’EHESS, l’ENSAE et l’École d’économie de Paris, elle va au MIT passer un PhD en 2014. Elle enseigne ensuite l’économie à Harvard où elle est professeur titulaire depuis 2018. Elle a reçu de nombreux prix aux USA et en France, dont le prix du Meilleur jeune économiste de France en 2019 et le prix Maurice Allais en 2021.

Spécialisée dans les finances publiques, la taxation optimale, la redistribution et l’innovation, Stefanie a été sélectionnée en 2018 par The Economist comme l’un des 8 meilleurs jeunes économistes de la décennie. Elle a écrit de nombreux articles dans l’American Economic Review, le Journal of Political Economy et la Review of Economic Studies. Cliquez ici pour plus de détails sur les nombreuses récompenses et publications de Stefanie.

Stefanie est membre du Conseil d’analyse économique (CAE). On espère que celle que notre Nobel Jean Tirole (X 73) qualifie de star y fera des contributions au redressement de nos finances publiques plus originales que la surtaxation des riches (Optimal Taxation of Top Labor In comes, AEE 2014, avec le sulfureux Thomas Piketty !) ou que l’augmentation des droits de succession (Repenser l’héritage, CAE, décembre 2021) …

Actualité

Le monument aux morts de l’X sur la Montagne Sainte-Geneviève

X Mémorial organise, comme chaque année, 3 cérémonies en hommage aux camarades morts dans l’année écoulée. 1) le 17 novembre à 17 h avec Haïm KORSIA (D 17), Grand Rabbin de France et aumônier de l’X, à la synagogue ACCI-16, 14 avenue du général Mangin ; 2) le 18 novembre à 10 h, dépôt de gerbe au Monument aux morts de l’ancienne École 21 rue Descartes ; 3) le même jour à 10 h 30, messe à l’Eglise St Etienne du Mont, présidée par le Père Dominique DEGOUL (X 93) s.j., avec  l‘Ensemble vocal de l’Ecole polytechnique dirigé par Me Patrice Holiner, avec La Messe Solennelle de Louis Vierne (Choeur à quatre voix et deux orgues) avec Odilon FORMERY (X 13) au grand-orgue. A noter la prédominance des promos en 3, merci à X Mémorial !

La SABIX (Société des amis du musée, de la bibliothèque et de l’histoire de l’École Polytechnique) organise un Salon des auteurs et éditeurs polytechniciens samedi 25 novembre de 13h30 à 18h00 à la mairie du 6ème arrondissement, place Saint-Sulpice. Plus de 70 auteurs et 7 éditeurs y présentent leurs ouvrages, de François Adrien (X 70) à Michel Villaz (X 63), en passant par René Coulomb (X 51), Florian Coupé (X 06), Bernard Esambert (X 54), Christian Gérondeau (x 57), Philippe d’Iribarne (X 55), François Mayer (X 45), Alexandre Moatti (X 78), Jean Peyrelevade (X 58) et beaucoup d’autres. Entrée libre.

Les Xcrivains qui vous attendent le 25 novembre à la Mairie du VIème

Petits papiers : après Sébastien Bohler (X 92, ma lettre de juin), Pascale Sourisse (X 81, ma lettre d’avril), Isabelle Panet (X 97, ma lettre de juillet), les jumeaux Desjardins (X 08, ma lettre d’août), Sarah Lamaison (X 12) et Nicolas Truelle (X 80), tous deux dans ma lettre de septembre, les heureux élus à paraitre dans la Jaune et la Rouge de décembre sont Marion Guillou (X 73, ma lettre de mars) et Jérôme Cerisier (X 92, ma lettre d’octobre).

Le Mus’X poursuit sa grande exposition sur Henri Poincaré (X 1873, ma lettre de juin) jusqu’au 22 décembre, avec un beau catalogue de 113 pages contenant un avant-propos de Laura Chaubard (X 99) en vente sur place ou à la Sabix. Vous pouvez y voir une lettre de Poincaré démolissant les méthodes employées par Bertillon pour tenter de prouver la culpabilité d’Alfred Dreyfus (X 1878, mon article dans la Jaune et la Rouge de janvier 1995) ou une litho de Dufy la Fée électricité faisant apparaitre Poincaré, que j’ai offerte au Mus’X il y a quelques années.

Une litho originale de la fée électricité par Dufy, avec Poincaré en bas à gauche. Mus’X

Jacques Attali (X 63) sort son 87ème livre : Bienheureux soit notre monde.  Ce livre de politique fiction se passe en 2029, c’est-à-dire demain. Donald Trump a été élu en 2024 et réélu en 2028 et Marine le Pen a été élue en 2027… Un groupe de résistants, les « Vivants », tente d’éliminer les dirigeants insaisissables qui se cachent derrière les gouvernants et qui seraient selon eux responsables de tous les dérèglements de la planète, qu’ils appellent les « sombres » … Flammarion, 304 p, 2023.

Pierre-Olivier Gourinchas (X 87, ma lettre d’avril 22), chef économiste du FMI, interviewé par Alexandra Bensaïd sur France Inter le 21 octobre, considère que la prévision du gouvernement français d’un déficit de 2,7 % en 2027 sera difficile à atteindre sans un effort supplémentaire. Mais ce n’est pas pour demain car le chéquier de Bercy reste largement ouvert. L’iFRAP, créé par le regretté Bernard Zimmern (X 49, ma lettre de septembre 22) rappelle d’ailleurs que la France est lanterne rouge de la zone euro pour son déficit public 2024…

Roland Lescure (87), Bruno Le Maire, Luc Rémont (X 88), Agnès Pannier- Runacher Eric TSCHAENREA

Luc Rémont (X 88, pdg d’EDF), face à ses trois ministres, Bruno Le Maire (Économie), Agnès Pannier-Rucher (Transition énergétique) et Roland Lescure (X 87, Industrie), a réussi à conclure un accord sur le prix de l’électricité, pour remplacer l’Arenh après 2025. Il s’agissait en quelque sorte de la quadrature du cercle : préserver la santé de l’entreprise et sa capacité d’autofinancement et, en même temps, limiter les hausses des prix pour ses clients, tant particuliers qu’entreprises.

Jean-Eric Schoettl (X 67, ma lettre de juin 22), ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, participe à une tribune collective des membres du Cercle Droit et débat public qui fustige le silence de certaines ONG dont l’objet est la défense des droits de l’homme, comme Amnesty International ou Greenpeace France après les massacres du 7 octobre en Israël et souhaite que leur financement soit soumis aux règles de transparence qu’elles savent si bien exiger des autres (Quand les ONG dévoilent leur vraie nature…).

Gala Vinogradova

Gala Vinogradova (D 14, ma lettre de mars 2022), originaire du Caucase, entre l’Arménie et l’Ouzbekistan, nous enchante avec le Journal d’Audrey jusqu’au 30 décembre au Studio Mathurins, du jeudi au samedi à 19 h : une émouvante biographie croisée de Audrey Hepburn et d’Anne Frank. Cliquez ici pour réserver.

Souvenirs

Mariage de ma petite-fille Dina avec Max au Mexique

Mexique : je suis allé au Mexique cette année pour la deuxième fois de ma vie, pour assister au mariage de ma petite-fille Dina à Tijuana en Baja California. La première fois, c’était en 1953, il y a 70 ans ! En récompense de mes bons résultats au schicksal de 53, mon oncle m’avait offert une traversée de l’Atlantique en bateau, du Havre à Québec, puis en Greyhound de Québec à Mexico, pour voir ma sœur Yvette qui y gérait une imprimerie.

La cathédrale d’Evreux

Evreux : je suis allé à Evreux cette année pour la deuxième fois de ma vie, dans le cadre d’une visite touristique organisée pour les retraités du ministère des Finances. La première fois, c’était en 1953, il y a 70 ans ! Dans le cadre du bahutage, la Khomiss 52 m’avait embarqué dans un train allant à Evreux où je me suis retrouvé en pleine nuit en fillonneau-fillonnette. J’ai dû mon salut en m’accrochant à un camion transportant des chevaux aux abattoirs de la Villette où j’ai fait la manche pour pouvoir prendre le premier métro et arriver à l’heure à l’X avant l’appel du matin !

Courrier des lecteurs

  • Cher Camarade, Je suis toujours un lecteur attentif de tes publications. Je me demandais s’il t’était possible de rédiger quelques lignes sur Jean Delacarte (X 47), ce grand homme (dans les deux sens du mot !)…. Jean-Pierre Begon-Lours (X 62). C’est fait ! HLL
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  • Cher Camarade, Bravo tout d’abord pour le travail important que tu accomplis pour la communauté polytechnicienne comme, sur un autre registre au sein de X Israël et avec le musée du monde sépharade. Au croisement des deux, pourquoi ne pas mentionner, parmi les X remarquables, Haim Korsia, grand rabbin de France mais aussi doctorant de polytechnique (D17) avec un remarquable travail sur le suicide dans les armées… Au-delà du poids de ses fonctions dans un contexte si dur, son parcours est particulièrement intéressant notamment comme aumônier des Grandes écoles, ayant vécu de près et accompagné les victimes du dramatique accident d’’Air France, et comme auteur de plusieurs ouvrages importants. Pierre-Jean Benghozi (X 76). Merci de ton gentil message. Bonne idée de parler de Haïm Korsia. Je le mets sur ma liste d’attente ! HLL
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  • Cher Hubert, Je me permets de te proposer d’inscrire dans ta liste des polytechniciens eXtraordinaires Léon BOYER (X 1869). Mort à 35 ans de la fièvre jaune alors qu’il prenait la direction du Canal de Panama, il avait déjà une vie bien remplie et ce n’était pas par hasard que De Lesseps l’avait recruté. Michel Gérard (X55). Bien noté, merci pour ma file d’attente. HLL
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  • Je les lis régulièrement, parfois avec intérêt. Je regrette toutefois la présence régulière de commentaires qui dénotent un parti pris politique qui n’a rien à voir avec la personne honorée. Comme la sortie sur les écolos : « à une époque où on pouvait encore prendre l’avion sans être déconsidéré par les écolos. » Car on peut être aviatrice et écolo … Jean-Pierre Jouannaud (X 67). Tu as raison de dire que mes portraits peuvent traduire un parti pris politique. Je crois que c’est la règle du jeu. Il n’y a pas de commentateur neutre. HLL
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Vous connaissez des Xtraordinaires ? Signalez-les moi !

Merci d’avance !

Hubert Lévy-Lambert (X 53), vice-président de la Sabix