Vous en trouverez le compte-rendu dans le dernier bulletin de la Sabix qui décrit les avatars du déménagement de l’X à Palaiseau…
De la Montagne au Plâtal
Le bulletin Sabix numéro 65, qui vient d’être publié sous la direction de Marie-Louise Tronc-Casademont (74), raconte les péripéties du déménagement de l’Ecole de la Montagne Ste Geneviève à Palaiseau depuis ses prémices dans les années 60 jusqu’à nos jours, avec une introduction du président de la Sabix Pierre Couveinhes (70) et une conclusion de Bernard Esambert (54), président du conseil d’administration de l’X dans les années 80.
Les plus jeunes y verront que cette opération a été difficilement admise par leurs anciens qui avaient constitué un groupe de pression dénommé GXM. Vous y verrez notamment sous la signature de J-P Begon-Lours (62), qui était à l’époque cheville ouvrière du GXM avant de rentrer dans le rang et de diriger la Maison des X, la description de l’assemblée de l’AX de juin 1974, exceptionnellement tenue au Palais de Congrès compte tenu de son affluence, refusant de voter le budget ; le référendum de juin 1975 où 75 % des votants rejettent le déménagement ; la prise de pouvoir du GXM lors de l’AG de juin 1975 ; la coupure entre les anciens et les conscrits, entrainant la disparition des tradis pendant de longues années…
Pour plus de détails, vous pouvez acheter ce passionnant bulletin de 159 pages en cliquant sur http://www.sabix.org/
Le transfert vu par les élèves, un Puy sans fonds,
On trouve dans cette revue un article sur le transfert vu par les élèves, écrit pour la Jaune et la Rouge d’avril 77 par Christophe Van de Velde et Patrick Puy, kessiers de la 75, promotion-charnière, qui insistent sur « l’abrutissement des élèves et leur manque de motivation » et « la morosité qui régnait en maitresse » à l’époque sur le plateau…
Il serait intéressant de savoir ce qu’en pense aujourd’hui le même Puy, devenu urgentiste des entreprises en difficulté, qui défraye en ce moment la chronique avec ses démêlés pour redresser la Halle, Vivarte ou Alès Groupe…
La triple faute de la PPE, quand les Borne sont franchies…
On a déjà parlé de la fermeture de la centrale de Fessenheim et du silence assourdissant de la communauté polytechnicienne sur ce double crime contre l’économie et contre l’écologie, voire cette violation de l’esprit de la loi Florange.
Le Cercle d’études réalités écologiques et mix énergétique (Cérémé, http://www.cereme.fr), qui vient d’être créé, enfonce le clou en écrivant sur une page entière du Figaro du 25 juillet (lettre ouverte pour un débat citoyen sur l’éolien) que l’objectif de 40 % de renouvelables dans la PPE constitue une triple faute : contre le climat, contre les consommateurs et contribuables, contre la sécurité d’approvisionnement en électricité et l’intérêt général !
On n’en sait pas beaucoup sur les initiateurs de cette association mais on ne peut qu’approuver leur suggestion de soumettre la question à un débat citoyen, en regrettant que la « convention citoyenne » n’ait pas jugé bon de soulever cette question pourtant essentielle et en plein dans leur objet.
D’autres personnes, emmenées par Stéphane Bern, ont écrit une autre lettre ouverte au Président le 18 juin, en insistant sur la pollution visuelle des éoliennes. Ils rappellent que la ministre Elisabeth Borne (81) reconnaissait l’existence de « saturations visuelles absolument insupportables » et que même Macron a reconnu que « le consensus sur l’éolien est en train de s’effriter« . https://www.sppef.fr/2020/06/17/lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-sur-leolien-des-associations-nationales-et-internationales/
Petites lignes, argent hélicoptère ou autorail ?
Afin de réduire le déficit de la SNCF, le rapport Spinetta de février 2018 avait recommandé de fermer 56 lignes et 190 gares dont le trafic ne justifiait pas le maintien en exploitation. Avec les grèves contre la réforme des retraites et la crise du Covid 19, le déficit de la SNCF s’est considérablement aggravé. Que croyez-vous que le gouvernement vient de décider ? Déverser des milliards à la SNCF et lui demander de ne plus fermer de petites lignes ! Naturellement, personne ne paiera la facture, comme Macron nous l’a doctement expliqué après le dernier marathon de Bruxelles. C’est ce que Milton Friedman appelait de l’argent hélicoptère, devenu de l’argent autorail ?
Paradoxalement, lesdites petites lignes souffrent de la concurrence de l’automobile, que le gouvernement vient d’encourager fortement avec des primes énormes. Elles souffrent aussi de la concurrence des cars, créés suite à la loi du 6 août 2015 dite loi Macron. Mais les cars Macron souffrent aussi à cause de la crise. Ne reste-t-il pas quelques milliards dans les caisses de l’Etat pour les renflouer et éviter à Macron de perdre la face ?
Un été avec Pascal, le dernier Compagnon
Peu de gens savent qu’Antoine Compagnon, professeur au collège de France et écrivain très médiatique, est X 70 mais son CV ne mentionne pas son passage par Carva…
Après un été avec Montaigne, Compagnon nous invite à passer un été avec Pascal. Un siècle de différence entre les deux hommes qui sont tous les deux fondateurs de notre modernité, c’est-à-dire de la liberté d’esprit. Pascal (XVIIe siècle) comme Montaigne (XVIe siècle) traite de l’homme, de la société, de l’univers, du pouvoir, de la foi, de l’angoisse, de la mort, du jeu : le tout et le rien. Nous connaissons tous les sentences célèbres de Pascal : « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. », « Qui veut faire l’ange fait la bête », « Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point. ». Compagnon évoque à la fois la vie du génie Pascal (auteur du traité des Coniques), tout en allant chercher la signification de ses pensées elliptiques. Avec cette tournure d’esprit combinatoire, Pascal explore tous les possibles de la réflexion. En quarante et un chapitres (dont six inédits), il s’intéresse aussi bien à la question de la violence et de la vérité, de la tyrannie, à l’esprit de finesse, au divertissement et au juste milieu. Antoine Compagnon nous fait découvrir l’écrivain du miracle et de la grâce dont la pensée permet de mieux nous connaitre.
Projet de rapport du comité scientifique sur l’épidémie de 2022
L’épidémie de 2022 était le thème de la nouvelle du genre cadavre exquis soumise par Jean Sousselier (58) aux membres de XMA (X Mines auteurs). Ci-après la prestation de votre serviteur. Vous pouvez obtenir l’ensemble des 22 contributions en demandant à sousselier.jean@orange.fr
Genève, au siège de l’OMS, 22 février 2023 Strictement confidentiel
Rapport final de la COBITE (Commission pour la biodiversité de la terre)
Monsieur le Président,
En préliminaire, notre comité s’est interrogé sur le lien éventuel entre le développement des épidémies et ce que l’on appelle mondialisation. Sans méconnaitre l’influence du développement des relations internationales et des liaisons aériennes sur la rapidité de propagation des épidémies, un consensus s’est rapidement formé au sein du comité sur le fait qu’il y a toujours eu des épidémies et que les dernières n’ont rien à envier aux épidémies de peste ou de choléra ou de grippe qui ont ravagé les pays occidentaux dont la France à de nombreuses reprises depuis que l’histoire existe.
Un consensus s’est fait également, bien que moins facilement, sur la constatation que la rapidité de transmission des épidémies était liée à la densité des populations concernées et que celle-ci avait une fâcheuse tendance à augmenter depuis un siècle environ à la suite de la diminution d’effet des 3 Parques surmortelles décrites par Alfred Sauvy (Malthus et les deux Marx, Denoël, 1963), savoir les guerres, les famines et les épidémies, qui veillaient depuis l’Antiquité à assurer un équilibre entre une espèce humaine envahissante et des espèces animales et végétales en régression nolens volens.
- Constatant que l’espèce humaine a triplé depuis le cri d’alarme lancé en 1952 par Maurice Allais, prix Nobel d’économie au colloque des économistes de langue française (Allais y développe le concept de population optima et défend l’idée que la voie la plus efficace pour développer les pays économiquement arriérés est une limitation volontaire des naissances) et qu’elle continue bon an mal an à croitre de 30 millions par an,
- que, parallèlement, la planète se réchauffe nonobstant les efforts méritants pour obéir aux directives du protocole de Kyoto, aux conclusions du GIEC et aux préconisations des COP successives, le nombre d’espèces animales et végétales diminue inexorablement,
- s’inspirant mutatis mutandis des conclusions du groupe de travail Iron Mountain citées par John Kenneth Galbraith (la Paix indésirable ? Rapport sur l’utilité des guerres (1967),
- et des conclusions rigoureuses de Jared Diamond sur les conditions de succès ou d’échec des sociétés humaines (Collapse, Penguin book, 2005, traduction française Effondrement, Gallimard 2006)
- sans recommander d’aller jusqu’à mettre en œuvre une déshommisation comme dans la Planète sauvage (Film franco-tchèque de 2013),
- ni la propagation d’un virus réduisant de moitié la fécondité humaine (Inferno par Dan Brown, 2013, traduction française 2014),
- mais constatant que le Covid 19 attaque surtout les personnes âgées dont la proportion a tendance à augmenter excessivement dans notre pays du fait des progrès de la science,
- que, si cette tendance devait de poursuivre, l’équilibre du système des retraites serait de plus en plus difficile à atteindre,
- que les espoirs nés de l’idée que la chloroquine pourrait sauver des vies doivent d’abord être vérifiés scientifiquement en vertu du principe de précaution inscrit par Jacques Chirac dans notre constitution
- qu’au surplus, en cas de confirmation de la validité de ce médicament, le déficit de la sécurité sociale enflerait de manière gigantesque,
le Conseil scientifique recommande à l’unanimité de laisser l’épidémie faire son œuvre salutaire de décongestion de la planète en comptant sur dame nature pour donner au peuple français le moment venu l’immunité de groupe, comme lors des épidémies passées de peste noire, de choléra ou de grippe espagnole.
Bonne lecture et bon été !
De : Marwan Lahoud
Envoyé : samedi 25 juillet 2020 16:40
À : Hubert Lévy-Lambert
Cc : debats@debats.polytechnique.org
Objet : Re: [debats] Une assemblée de l’AX houleuse…
Merci Hubert pour ces belles pages d’histoire. J’ai relu grâce à ton épisode de la semaine dernière les « Portraits de polytechniciens » de Marbach, dont je en saurai trop recommander la lecture.
Je vais tâcher de voir ce que nous avons dans les archives sur cette AG de 1974
Amitiés
Marwan
J’aimeJ’aime